A bas le plan d’économies de la SNCB !

Ce vendredi 7 octobre 2011, le conseil d’administration du groupe SNCB prendra décision quant au plan d’économies de la direction de la société de transport SNCB. Avant l’été, il était question de la suppression de 941 trains, de la fermeture de 38 guichets et de ne plus desservir six arrêts. Maintenant, le nombre de trains supprimés est réduit à 300 environ.

Ce plan est une attaque contre les emplois statutaires et contre les services publics qui touchera le personnel et les usagers. Une réduction du nombre de trains signifie une réduction des prestations de conducteurs et d’accompagnateurs. Le nombre de postes sera progressivement diminué. Aux guichets, on en déplorera la perte de près de 200.

Pour les passagers, cela signifie une réduction du service. Cela vient s’ajouter à ce qu’ils ont déjà dû subir cette dernière période en termes de retards et d’annulations de trains.

La SNCB a commandé de nouveaux distributeurs de billets. Même s’ils fonctionnent mieux que les actuels, cela ne pourra jamais entièrement remplacer un être humain. Une machine ne peut pas répondre aux questions. Se tourner vers un guichetier sera plus coûteux à l’avenir, comme pour les voyages internationaux, un marché qui a été ‘‘libéralisé’’, où il faut payer 7 euros de plus aux guichets. La fermeture de guichets est préjudiciable au service, mais cela supprimera également une présence visible des travailleurs des chemins de fer, ce qui conduira à des gares où aucune forme de contrôle social ne sera présente.

Le patronat et les médias veulent assainir et livrer le rail au marché privé

Rudi Thomaes, de la FEB, exhorte les négociateurs gouvernementaux à donner 910,6 millions d’euros pour sauver le groupe SNCB. Il veut aussi ne pas remplacer jusqu’à 16.000 départs en retraite. Aujourd’hui, de nombreuses catégories de personnel sont déjà confrontées à la pénurie de main-d’œuvre. Par contre, il souhaite voir plus d’activités accordées à des sous-traitants.

D’autre part, quand les médias parlent de la crise dans les chemins de fer, ce n’est pas pour souligner le manque d’entretiens préventifs. Les problèmes sont exploités afin de construire un soutien public pour la logique d’assainissements et d’adaptation au flux du marché.

Partir des besoins

Il faut discuter de la façon d’organiser le transport de marchandises et de personnes. Quel que soit le choix, le financement doit suivre. Service public et profit sont incompatibles. La mauvaise gestion actuelle nous coûte aussi beaucoup d’argent. L’année dernière, 210 millions d’euros ont été gaspillés en consultations externes. L’expérience actuelle du personnel est visiblement trop faible… La scission du groupe, mère de nombreux problèmes, coûtera 100 millions d’euros par an de plus en gestion et administration supplémentaires.

Pour le second de ‘‘sauvetage’’ de Dexia, l’argent public est immédiatement disponible sous forme de garanties pour une ‘‘bad bank’’. Les profits privés doivent être sauvegardés et le personnel ferroviaire et les utilisateurs peuvent mourir. Nous sommes pour une société qui opère des choix différents.

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