Des dirigeants de l’opposition kazakh prendront ce soir la parole lors d’un meeting à Anvers

Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, deux dirigeants de l’opposition socialiste du Kazakhstan, sont actuellement dans notre pays pour prendre la parole au Parlement Européen (nous en publierons un rapport). Ainur et Esenbek jouissent d’une renommée nationale dans leur pays en raison de leur rôle dans l’organisation de la résistance des travailleurs et des pauvres contre le régime dictatorial de Nazarbayev. C’est en conséquence de cela qu’ils ont déjà dû subir l’emprisonnement à plusieurs reprises. Ce soir, ils parleront à une réunion qui se tiendra à Anvers.

Ces derniers temps, nous avons plusieurs fois dénoncé la répression qui frappe les protestations au Kazakhstan, notamment contre Ainur, Esenbek et d’autres dirigeants des travailleurs en lutte. Pendant longtemps, il n’était même pas impossible que l’audition d’hier au parlement Européen ne puisse avoir lieu en raison d’une interdiction de quitter le territoire qui les frappait dans le cadre d’un procès de droit commun. Tous les moyens sont utilisés pour museler l’opposition au régime, très certainement dans le cas de la grève des travailleurs du pétrole à l’Ouest du pays. Le régime a notamment essayé d’empêcher Ainur et Esenbek de se rendre au sommet de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Lors du récent sommet de cette institution à Varsovie, la semaine passée, les deux militants se sont exprimés contre la dictature au Kazakhstan (voir un article en anglais à ce sujet sur le site du ‘Moscow News’).

Le Kazakhstan est potentiellement un pays très prospère, avec une abondance de ressources naturelles. Mais l’exploitation de ces ressources ne bénéficie qu’à la famille du président Nazerbayev, qui domine tant l’économie du pays que sa politique, et aux différentes multinationales.

Selon British Petroleum, le Kazakhstan représente 3% des réserves mondiales de pétrole et 1% des réserves de gaz. Cela explique que le pays est un acteur crucial dans le jeu des relations internationales. Le pays se caractérise aussi par la faiblesse des droits de l’homme, des droits syndicaux et des droits sociaux.

Le Kazakhstan possède un Parlement, mais un seul parti y est représenté, ce qui n’est aucunement un problème pour les puissances occidentales qui ne considèrent que leurs rapports très lucratifs entretenus avec le régime. Les multinationales les plus importantes qui sont impliquées dans le pays sont Chevron, Exxon Mobil, Lukoil, Total et Eni.

Ainur et Esenbek seront ce soir à Anvers, une occasion unique pour un rapport de première main sur la lutte contre la dictature au Kazakhstan, une lutte ouvrière où les marxistes jouent un rôle de premier plan face à une répression brutale.

RDV: ce soir, au café Multatuli, 19h30 (Lange Vlierstraat 9, Anvers).

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai