Les banques aux mains du public !

Les spéculateurs prennent notre niveau de vie en otage

En 2012, selon le Bureau fédéral du Plan, il faudra économiser entre 7 et 8 milliards d’euros en Belgique. Cela va inéluctablement entraîner des mesures difficiles et douloureuses, alors qu’on connaît déjà des pénuries un peu partout à l’heure actuelle : un manque de crèches, d’écoles, d’infrastructures d’enseignement supérieur, de logements accessibles, de travail, de homes décents et abordables pour personnes âgées,…

L’austérité résulte de la crise économique et financière. Ce système ne fonctionne pas, et veut refourguer ses propres défaillances sur le dos de la collectivité, c’est-à-dire notre niveau de vie. Lors de la première phase de la récession en 2007-08, partout dans le monde, on a sauvé les banques en faisant passer leurs dettes sur le compte des gouvernements. L’austérité actuelle n’en est que la conséquence. Et, par-dessus le marché, on parle maintenant d’une nouvelle crise bancaire, en conséquence du ralentissement économique, une nouvelle phase de la récession.

Le prix qu’on demande de payer aux travailleurs est exceptionnellement élevé. La population doit faire de plus en plus d’efforts, comme l’exigent les marchés financiers. Par l’intermédiaire des agences de notation et d’autres organes non-élus, on impose la logique dominante d’austérité. Même le Premier Ministre Leterme a dû reconnaître que les ‘‘marchés financiers sont auto-destructeurs’’.

Avant 2008, les banques utilisaient nos moyens pour jouer en Bourse et échanger des produits dérivés. Cela leur a permis d’engranger des profits monstrueux ainsi que de juteux bonus pour les actionnaires. Lorsque la crise du crédit a frappé et que leur château de carte s’est écroulé, c’est le contribuable qui a dû sauver les banques. Le développement du secteur financier et l’instauration d’un capitalisme-casino a été autrefois renforcée par des ‘‘réformateurs’’ néolibéraux comme Thatcher et Reagan qui voulaient en finir avec toute forme de régulation. Aujourd’hui, le secteur financier tient à la gorge l’ensemble de l’économie. La spéculation menace même des pays entiers, comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne.

Certains proclament qu’il faut plus de règles pour encadrer les banques tandis que d’autres veulent créer une banque publique à côté des banques privées. Mais on ne peut pas soigner un système aussi malade avec de l’aspirine. La seule réelle manière de réguler les banques est de les faire entièrement passer entre les mains du secteur public, sous contrôle et gestion démocratiques, et d’assurer ainsi qu’elles soient au service de la population et non d’une petite clique de super-riches. Ainsi, on pourrait intervenir pour les familles qui ne parviennent pas à payer leur hypothèque, accorder des prêts bon marchés aux petites entreprises et des moyens pour la construction massive de logements sociaux par exemple.

Si nous voulons stopper la dictature des marchés et faire jouer au secteur financier un rôle utile à la société, nous devons reprendre ce secteur hors des mains des requins de la finance et le placer sous contrôle public, non pas pour que les ménages supportent les conséquences de leurs actes, mais pour en finir avec ces spéculateurs qui veulent nous dicter nos conditions de vie. Cela fait partie de la lutte pour une société où les intérêts de la majorité de la population seront centraux.

Le PSL est d’avis qu’il est grand temps de mettre sur pied un nouveau parti des travailleurs sur base d’un programme socialiste comprenant notamment la nationalisation des secteurs clés de l’économie, notamment des banques, sous le contrôle et la gestion démocratique de la majorité de la population.


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