Anvers. Action de protestation contre la répression sanglante en Inde

Ce 31 mai, une vingtaine de personnes se sont mobilisées à Anvers contre la violence meurtrière à l’encontre des manifestants dans l’État de Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde. Un mouvement de masse contre une usine polluante Sterlite a dû affronter une répression sanglante de la part des autorités. Treize personnes ont été tuées.

Le gouvernement indien de droite du parti nationaliste hindouiste BJP dénonce les manifestants, mais le gouvernement de l’État de Tamil Nadu n’est pas meilleur. Ce dernier essaie de faire semblant de soutenir les manifestants, mais c’est le gouvernement de l’État qui a appelé Sterlite. Il y a vingt ans, un autre Etat a refusé de permettre à cette fonderie de cuivre de fonctionner au motif qu’elle était trop polluante et qu’il y avait trop de protestations contre elle. L’entreprise a pu démarrer son activité à Tamil Nadu : les pots-de-vin ouvrent de nombreuses portes. La réglementation en matière de sécurité et d’environnement n’a pas été respectée. C’est contre cette énorme pollution que les protestations ont commencé à prendre de l’ampleur et sont finalement devenue un mouvement de masse.

Avec l’action à Anvers, nous avons défendu le droit à l’action collective. Nous exigeons une enquête indépendante sur les décès, l’indemnisation des familles des victimes et des sanctions pour les responsables de ces décès. La droite réactionnaire a un problème international avec une protestation contre la politique poursuivie : de l’extrémiste hindouiste BJP au conservateur N-VA à Anvers. Lors de l’action sur De Coninckplein, la FGTB a été appelée à agir le 15 juin : deux membres du personnel de la FGTB doivent répondre en justice de leur participation à une action en grève, qui peut être punie d’une peine d’emprisonnement.

Le gouvernement de Tamil Nadu a temporairement fermé le site Sterlite, mais le tribunal national peut revenir sur cette mesure. Sterlite mis en avant les conséquences économiques de la fermeture et les pertes d’emplois. Si l’entreprise se réoccupait vraiment des employés, elle aurait adopté des mesures il y a des années pour garantir la sécurité sur le lieu de travail et pour protéger le cadre de vie autour de l’usine. Il est clair qu’il ne s’agit que de profit. Le gouvernement central du BJP n’a pas hésité à choisir son camp. Le fait que la société mère de Sterlite est un donateur financier important du BJP (mais aussi du Parti du Congrès dans l’opposition) joue sans aucun doute également un rôle.

Cette action qui s’est tenue à Anvers visait à défendre le droit de mener des actions collectives. Nous exigeons une enquête indépendante sur les décès, l’indemnisation des familles des victimes et des sanctions pour les responsables de ces décès. Mais, partout dans le monde, la droite réactionnaire a un problème avec les actions de protestation, que l’on parle des extrémistes hindouistes du BJP ou des conservateurs de la N-VA à Anvers. Ce 15 juin, deux membres de la FGTB doivent passer devant les tribunaux pour avoir participé à des piquets de grève et même être condamnés à une peine d’emprisonnement.

Cette action visait aussi à défendre l’environnement. Si cela se heurte à la soif de profits, les entreprises polluantes doivent être reprises en mains publiques afin que la production puisse être organisée de manière sûre et respectueuse de l’environnement. Le droit de vivre dans un environnement vivable est également une question internationale pour laquelle nous devons être actifs.

La solidarité internationale que nous avons exprimée avec cette action à Anvers était importante pour les militants de Tamil Nadu. Il était aussi utile de faire connaître la problématique aux passants. Nous avons distribué une centaine de tracts (trilingues : néerlandais, anglais et tamoul) et avons reçu des réactions positives.

Protest tegen moorden in Tamil Nadu // Foto's door Liesbeth

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