Lors d’une une réunion d’information syndicale, les membres de la direction syndicale ont informé les travailleurs que les négociations dans le cadre des conventions se déroulaient plutôt mal. Alors qu’il est de coutume de voir les représentants des travailleurs proposer un cahier de revendications à la direction et d’en négocier le contenu, chez GSK, c’est maintenant la direction qui soumet ses propres points et aimerait les voir acceptés!
Il est notamment question de la gestion des assurances pension par un groupe constitué d’experts financiers boursicotant avec l’argent (potentiel) des travailleurs et en empochant les intérêts (à la place de la société d’assurance qui s’en occupe à l’heure actuelle). Selon les organisations syndicales, cette formule provoquerait un manque à gagner de plus de 20.000 € en fin de carrière chez certains travailleurs par rapport à l’ancienne formule. Aucune augmentation salariale ne serait à prévoir cette année et un généreux 0,3% l’an prochain.
Quant au "cahier de revendications" des travailleurs, il est, à peu de choses près, passé à la trappe (pas d’augmentation salariale significative, pas de révisions des primes de pauses, pas d’augmentation des frais de déplacement, pas de rapprochement des préavis ouvriers-employés, aucune évolution de carrière possible après 15 ans d’ancienneté…). Bref, des négociations à sens unique, pour ainsi dire.
Lundi 26, une Assemblée Générale extraordinaire est organisée. Les négociations sont au point mort. Le personnel débraye. La direction ne peut rencontrer les organisations syndicales que le lendemain matin, les aspirations du personnel ouvrier n’ayant pas l’air de faire partie de ses priorités.
Mardi 27, suite à une maladroite intervention du responsable des ressources humaines, dans laquelle il a été mentionné que l’ouvrier n’était pas un "pion" (bin tiens), qu’il n’y avait aucune différence entre l’ouvrier et l’employé au niveau de l’assurance pension (bin tiens), le personnel ouvrier de Wavre a décidé de sortir du site de production, directement suivi par le personnel de Rixensart finalement rejoint par les camarades de Gembloux (Le Isnes). Il ne s’agissait aucunement de piquets bloquants, contrairement à ce qui été mentionné dans la presse et l’ambiance n’y était nullement tendue… Il faut noter que ce même RH était, ce jour-là, disposé à négocier dans les 5 minutes alors que ce n’était pas possible la veille à la même heure. Toujours est-il qu’une conciliation est finalement prévue le mercredi 28 à 13h.
Coup de théâtre: la direction invite les représentants des travailleurs à se mettre autour de la table à 21h afin de reprendre la discussion… Des piquets étaient prévus à 6h le mercredi 28 avant que cette rencontre ne soit organisée.
Le travail a repris cette nuit sur les sites de GSK à Rixensart et Wavre. Réunis en assemblée générale, les ouvriers des premières pauses ont approuvé le préaccord conclu mercredi soir entre la direction et les syndicats, préaccord qualifié d’équilibré par les représentants syndicaux.