‘‘Gauches Communes’’ participera aux élections communales à Saint-Gilles

Le Parti Socialiste de Lutte et le Parti Humaniste ont décidé de réitérer l’expérience positive de leur participation conjointe aux élections communales à Saint-Gilles avec ‘‘Gauches Communes’’ autour du slogan : ‘‘Stop à l’austérité. Pour un plan radical d’investissement public pour 4 nouvelles écoles, 30 crèches, 3000 logements sociaux et 850 emplois locaux décents’’. Il y a 6 ans, lors des élections communales de 2012, ‘‘Gauches Communes’’ présentait les seules listes à défendre un plan radical d’investissement public face à trente années de désinvestissement public d’une ampleur inédite. À cela était liée la nécessité d’une politique qui refuse le paiement de la dette et qui place sous propriété publique les banques et les secteurs vitaux de l’économie.

Par Boris, responsable de la campagne de Gauches Communes à Saint-Gilles

Depuis lors, ce sous-investissement est devenu un important débat public avec l’effondrement de tunnels et chaussées à Bruxelles. La politique de diète drastique des services publics n’est pas seulement l’apanage des autorités fédérales et régionales. Les investissements publics des communes belges ont chuté de 4 milliards d’euros en 2012 à 3 milliards d’euros au regard des budgets de 2017, soit une diminution de près de 30% ! Cela approfondit les pénuries sociales déjà existantes. On assiste également à une désastreuse suppression d’emplois locaux dans la fonction publique avec la perte de 5.200 équivalents temps plein sur les quatre premières années des législatures communales. La diminution du personnel dans les communes et les CPAS se reflète dans une diminution des services à la population et une perte de qualité.(1)

En 2012, nous avions averti les électeurs de cette perspective. Les finances des communes ont été particulièrement mises à mal avec la faillite de Dexia et du Holding Communal qui leur a fait perdre tous leurs investissements. À Saint-Gilles, la majorité PS-MR est venue en aide aux spéculateurs à hauteur de 4 millions d’euros en 2008. Et chaque année, cette commune paye 500.000 € pour l’emprunt contracté auprès de cette même banque. Avec ce fiasco, la commune a donc ainsi perdu 2,5 millions € !

Ces six dernières années, la majorité PS-MR a épongé les dettes des banques sur le dos de la population. Aujourd’hui, le gouvernement Michel veut reprivatiser Belfius pour une bouchée de pain. La nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire sous contrôle de la collectivité permettrait d’assurer que l’argent de l’épargne ne soit pas mobilisé dans des placements spéculatifs, mais puisse servir de source de financement aux investissements publics nécessaires.

Le programme de ‘‘Gauches Communes’’ ne repose pas sur une logique de limites budgétaires volontairement imposées. Au contraire, nous voulons partir des besoins de la population et trouver un chemin pour les combler.

Chacun devrait pouvoir bénéficier d’un logement de qualité au loyer abordable. Le parc immobilier de Saint-Gilles ne compte que 4,8 % de logements sociaux malgré une liste d’attente qui peut atteindre les 10 ans. Cette pénurie entraine une augmentation spectaculaire des loyers au profit des spéculateurs immobiliers. La commune dispose de la deuxième plus grande régie foncière du pays. Cependant, cette dernière ne crée que du logement public à destination des couches plus aisées au détriment du logement social. Il s’agit d’une politique consciente de gentrifications de nos quartiers pour en chasser les pauvres ! Il est nécessaire de disposer de 20 % de logements sociaux afin d’exercer une réelle pression à la baisse sur les loyers privés. Cela nécessite la création de 3000 logements sociaux publics.

En dépit d’une augmentation du nombre de places en crèches communales, la commune ne compte qu’une seule place de ce type pour 4 enfants de la catégorie d’âge concernée. Chaque enfant doit pouvoir disposer d’une place dans une crèche de sa commune sans qu’il ne faille se tourner vers le privé et ses tarifs prohibitifs. Cela nécessite de construire 30 nouvelles crèches communales. De la même manière, il faut arrêter de répondre au manque de places dans les écoles en bricolant des préfabriqués ou en aménagent des greniers. Nos enfants méritent une infrastructure scolaire de qualité ! Nous devons créer quatre nouvelles écoles communales maternelles et primaires pour que la commune en dispose au total de dix.

Pour augmenter la qualité des services et lutter contre le chômage – qui s’élève à 27 % dans la commune – il est nécessaire de créer 850 emplois locaux décents. Nous pouvons réaliser cela via l’instauration d’une semaine de 30h, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, en transformant les articles 60 en vrais emplois communaux et via l’embauche de personnel supplémentaire pour faire face aux pénuries.

Lors des élections de 2012 à Saint-Gilles, tant le PTB que Gauches Communes ont manqué de peu d’obtenir un premier élu de gauche dans la commune, une commune où le PS choisit de gouverner avec la droite malgré sa majorité absolue. Nous pensons que mener une campagne pour essayer d’obtenir une élue véritablement socialiste autour de ce programme peut faire une différence à gauche. Elle pourrait utiliser sa position d’élue, de concert avec les conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives visant à renforcer la mobilisation sociale et le rapport de force en faveur des travailleurs et de leurs familles, pour briser les carcans financiers et législatifs du fédéral et des régions qui imposent l’austérité dans les communes.

(1) http://www.brulocalis.brussels/fr/Publications/documents.html?doc_id=544&vID=250

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai