Non au licenciement des délégués. La grève, ça rapporte !

Fin juin, trois membres du personnel de la raffinerie BRC, dans le port d’Anvers, ont été licenciés. Fin juillet ont suivi deux délégués de l’entreprise chimique Clariant à Louvain-la-Neuve. Dans ces deux cas, une action déterminée a été menée contre le licenciement des délégués ou des militants syndicaux. De ce fait, la direction a dû plier. À BRC, deux des trois ont été réintégrés, et à Clariant un des deux délégués. Les deux autres ont préféré partir avec un bon arrangement financier.

La direction suisse de BRC ne voulait pas entendre parler de syndicats ni d’actions collectives, et a tenté de sanctionner une action de grève de manière individuelle. Trois travailleurs ont été ciblés. Ils ont été licenciés pour avoir mené une action sur l’entreprise contre la non-application d’un accord sur les salaires et les conditions de travail dans le secteur pétrolier.

Le licenciement des trois a directement déclenché une action de grève continue et déterminée. Il y a eu plusieurs grands piquets de grève, pour lesquels une mobilisation plus large a été accomplie. Des liens ont également été créés pour organiser la solidarité de manière internationale. La direction a dû plier et proposer de réintégrer les trois.

À Clariant, deux délégués ont été licenciés juste avant les congés collectifs. Cela parce qu’ils avaient construit un solide travail syndical dans une entreprise qui ne tient que rarement compte du code du travail. Une action a été immédiatement menée fin juillet et la grève a repris après la fin du congé collectif (15 août). Ici aussi, la direction s’est vue contrainte de réengager les deux délégués.

La réintégration des délégués licenciés est possible sur base d’une lutte déterminée. Par la pression via la continuation des actions, nous pouvons arrêter le licenciement des délégués. Il y a eu, ces dernières années, bon nombre d’actions de solidarité contre le licenciement des délégués, mais n’est-il pas temps d’aller plus loin ?

Ceci est important vu que le dédommagement qui doit être versé à un délégué injustement licencié dépend de la période qui reste avant les prochaines élections sociales. Au fur et à mesure que ces élections se rapprochent, les délégués se retrouvent maintenant “en solde”. Nous devons exiger la fin de cette “période de solde”. À côté de cela, la décision de reprendre ou non les délégués injustement licenciés ne doit plus être laissée au patronat, cela ne peut pas être une décision arbitraire.

Une mobilisation conséquente doit exiger une meilleure protection des délégués. Cette lutte sera résolue par la construction d’un rapport de force. C’est de cette manière que le droit de grève et la protection des délégués ont été arrachés, et c’est aussi la seule manière par laquelle nous pourrons défendre ces droits de manière efficace.

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