Catalogne : Des salles de classe vides et des milliers de personnes dans les rues en grève contre la répression franquiste

Le 26 avril, les salles de classe des écoles et des universités de Catalogne étaient vides en raison de la grève générale étudiante appelée par le Sindicat d’Estudiants. Encore une fois, les jeunes sont sortis dans la rue, face à la répression franquiste du PP pour dénoncer haut et fort le bloc réactionnaire : nous exigeons la démocratie et la liberté pour les jeunes et le peuple de Catalogne et nous n’acceptons pas les attaques antidémocratiques qui menacent de détruire nos droits.

Par le Sindicat d’Estudiants

Plus de 10.000 jeunes ont défilé à Barcelone et des centaines d’autres villes de Catalogne pour réclamer la liberté des prisonniers politiques, la fin de l’article 155 de même que pour dénoncer la criminalisation et la persécution des comités CDR (comité de défense du référendum) et de tous ceux qui se sont soulevés contre cette offensive antidémocratique.

Nous savons que l’intention du PP et de ses alliés est d’humilier un peuple entier et d’envoyer un message clair, non seulement aux jeunes et aux travailleurs de Catalogne, mais aussi dans le reste de l’État espagnol. Aujourd’hui, ils emprisonnent et persécutent les gens aux idées indépendantistes, mais ils commencent aussi à agir de la sorte contre ceux qui dénoncent la corruption, l’injustice du gouvernement PP et le rôle de la monarchie. Aujourd’hui c’est le mouvement indépendantiste, les rappeurs, les tweeters, les jeunes basques et d’autres qui sont victimes de la police. Mais demain, ces méthodes seront utilisées contre ceux qui organisent des grèves étudiantes, des mobilisations comme la grève féministe du 8 mars, le mouvement des retraites et le mouvement anti-évictions. Nous ne pouvons pas accepter cela ! En Catalogne, le 26 avril, nous l’avons rendu plus que clair et nous sommes sortis pour lutter, comme nous l’avons fait le 15 avril lorsque plus d’un million de personnes ont défilé à Barcelone. Cela montre la voie à suivre pour résister à l’oppression !

Pour cette raison, le Sindicato de Estudiantes dans le reste de l’État espagnol a activement mobilisé en soutien à ses camarades catalans. Nous avons organisé des rassemblements de protestation au Pays basque, ainsi que des assemblées et des arrêts dans le reste de l’État. Tant en Catalogne qu’à l’extérieur, notre ennemi est le même : le bloc réactionnaire du PP qui nous attaque, nous inflige des coupes budgétaires et nous refuse une vie digne, mais qui veut aussi nous museler quand nous sortons pour lutter.

Nous voulons également remercier le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) qui a organisé des actions de solidarité avec notre grève au niveau international. Des manifestations ont eu lieu devant les ambassades et consulats à Londres, Berlin, Dublin, Edimbourg, Cracovie, Vienne, Québec, Hong Kong et bien d’autres. Ils ont contribué à visibiliser notre lutte partout dans le monde.

Lorsque nous organisons et combattons, nous sommes très forts, comme nous l’avons montré le 1er octobre, le 3 octobre lors de la grève générale historique qui a paralysé la Catalogne, et de nouveau le 15 avril. Il n’y a pas de répression qui puisse arrêter un peuple mobilisé ! Il est nécessaire d’entendre le message que les jeunes ont envoyé dans les rues de Catalogne le 26 avril, et de répondre par une grève générale de tous les travailleurs et des jeunes. C’est ainsi que nos parents et nos grands-parents ont obtenu des droits démocratiques dans les années 1970 et c’est ce que nous allons réaliser aujourd’hui !

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