En septembre commenceront les véritables négociations sur les fins de carrière. Selon la proposition du gouvernement, une pension n’est plus concevable qu’après 40 années de travail. A partir de l’âge de 60 ans une préretraite est possible, mais avec une perte de 4% par an.
Bart Vandersteene
Ceci équivaut ni plus ni moins à une réelle suppression de la prépension, étant donné qu’elle est rendue à ce point peu attractive que plus personne n’en voudra. Sauf ceux qui se verront forcés par les restrurations de partir en pension de manière anticipée.
Pour le gouvernement et le patronat nous devons travailler plus longtemps pour la même pension, toujours aussi basse. Selon une étude de l’Union Européenne, les Belges touchent déjà la pension la plus modeste d’Europe.
La pension que le travailleur belge perçoit équivaut en moyenne à 66,1% de son dernier salaire. Mais la réalité est encore plus grave. Ce chiffre vaut pour un homme salarié qui part en pension à 65 ans et qui a derrière lui 40 ans de carrière. Mais tout le monde ne se trouve pas dans une telle situation.
Pour comparaison, dans les pays voisins, les chiffres sont de 97,2% pour le Luxembourg, de 89% pour les Pays-Bas, de 81,9% pour le Royaume-Uni, et de 78,8% pour la France.
Pour justifier tout cela, l’année à venir connaîtra à nouveau son déferlement de propagande au sujet d’une sécurité sociale prétendument impossible à financer.
Pourtant ce fait se voit contesté par le Conseil national du travail. Ce dernier a calculé qu’en 2004 c’était 16,7% du Produit Intérieur Brut (PIB) qui était consacré à la sécurité sociale. Il y a 25 ans, c’était 16,2%. Les fonds de pension sont même descendus de 5,4% du PIB en 1980 à 5,2% en 2004.
L’offensive contre nos pensions se situe dans le cadre d’une offensive au niveau mondial qui s’attache à mettre en pièces droits et salaires des travailleurs. Les seuls qui y trouvent leur compte sont ceux qui profitent des bénéfices faramineux réalisés aujourd’hui.
Les prix élevés du pétrole minent salaires et allocations
Selon un certain Van de Cloot, économiste chez ING, le prix élevé du pétrole coûtera cette année 270 euros à chaque Belge. Autant d’argent qui file tout droit dans les poches des multinationales du pétrole et dans les caisses de l’Etat. Le géant pétrolier Total a engrangé cette année un bénéfice de 2,91 milliards d’euros entre avril et juin. Ce qui équivaut à une hausse de 33% par rapport à la même période de l’année passée, tandis que le prix de l’essence montait à cette époque de 39%.
Le prix du mazout a triplé ces 10 dernières années. L’année passée a vu le prix monter de 75%. De plus, la hausse des prix du pétrole entraînera celle des prix du gaz et de l’électricité.
Les travailleurs ont besoin d’un programme socialiste combatif pour les protèger des capitalistes avides de profits.
> Suppression de l’index-santé, car il veille à ce que les produits liés au pétrole ne soient plus indexés.
> Nationalisation des multinationales pétrolières