Dinant: Les pompiers manifestent contre les propos scandaleux d’un échevin du MR

Jeudi dernier, des pompiers en colère ont fait un peu de grabuge à Dinant, en face d’un Hôtel de ville recouvert de mousse. A la base de cette manifestation, il y a les propos ‘‘déplacés’’ de l’échevin Victor Floymont (MR). Jugez plutôt : “Les pompiers coûtent cher, sont parfois trop nombreux en mission, sont parfois payés à rien faire.’’

Encore heureux que les travailleurs du feu ne sont pas constamment en service et sont payés pour être disponibles en cas de problèmes ! Si cela ne fonctionnait pas ainsi, comment gérer efficacement les catastrophes ou les incendies ? Il faudrait fonctionner avec une liste d’attente en cas d’incendie peut-être ? ‘‘Nous ne nous sentons plus soutenus et nous étonnons que l’argent soit plus important que la sécurité des Dinantais et des pompiers” a déclaré un pompier.

L’échevin libéral Floymont ne comprend visiblement pas quel est le travail effectué par les services incendies. Selon l’échevin, on pourrait se contenter d’envoyer trois hommes lors d’une intervention seulement, à la place de six, comme cela est légalement convenu.

Les pompiers ont donc décidé de mener action et de se rendre à l’Hôtel de Ville pour exprimer leur colère et exiger le respect qu’ils méritent pour leur travail. Le travail des pompiers est par définition un travail qui s’effectue généralement dans des conditions particulièrement difficiles et risquées. Ces services doivent être disponibles jour et nuit, l’inverse serait terrible. Les travailleurs du feu s’occupent de notre sécurité, mais qui s’occupe de la leur ? Selon cet échevin libéral, on peut épargner sur leur sécurité et la nôtre.

C’est aussi l’avis du bourgmestre Richard Fournaux (MR lui aussi), qui a déclaré que “Sauver des vies a bien un prix, croyez-moi, et ce prix augmente d’année en année. C’est pourquoi nous réfléchissons à la façon d’épargner de l’argent car on n’en sort plus. Et tous les services communaux sont concernés par ces mesures d’économie.’’ Cela n’a pas satisfait les pompiers, qui ont milité début d’après-midi. L’échevin Floymont a refusé de répondre.

Cet exemple illustre parfaitement ce que signifie la politique d’austérité (de ‘‘rigueur’’ dirait Elio Di Rupo…). Cela veut dire de s’en prendre à nos services publics, même aux plus vitaux, et tant pis pour la sécurité de la population. Nous trouvons que ces pompiers ont eu bien raison de protester, et qu’ils doivent défendre leur salaire et leurs conditions de travail, et revendiquer leur amélioration. Etre prêt jour et nuit à intervenir dans des conditions dangereuses n’est pas un travail facile, cela exige de bons salaires et les meilleures conditions de travail possibles.

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