Visite de solidarité à la grève des travailleurs de Carrefour

Sept ans après la dernière grande vague de licenciements chez Carrefour, 1233 emplois sont aujourd’hui de nouveau menacés, 1053 dans les hypermarchés et 180 au siège central. Ceci dans la foulée de l’annonce d’une restructuration en France où le groupe veut également supprimer 2400 postes. En 15 ans en Belgique, près de 40% de la main d’œuvre a été sacrifié sur l’autel du profit malgré un bénéfice de 248 millions d’euros sur les cinq dernières années et 1% d’impôt sur les bénéfices.

Ce samedi matin, le mouvement de grève continuait. Des équipes du PSL ont visité en solidarité différents piquets en région bruxelloise. L’occasion de discuter bien sûr de la situation, d’y diffuser notre tract et notre mensuel Lutte Socialiste.

Vers 8h du matin nous sommes arrivés devant l’hypermarché Carrefour d’Evere. Une quarantaine de travailleurs des différents syndicats étaient présents. Durant cette matinée ils ont organisé une assemblée du personnel à laquelle nous avons été invités à participer et également à y prendre la parole dans la discussion. Nous remercions chaleureusement l’équipe pour leur accueil.

La volonté et la nécessité de continuer le combat, de ne pas baisser le bras devant l’attitude arrogante de la direction Carrefour a été mis en avant. Leur objectif est clair : fermer les hypermarchés pour créer plus de petits Carrefours, franchisés pour certains, où le droit des travailleurs et la force syndicale sont réduis. Fermer ou transformer les hypermarchés c’est notamment rediriger les emplois, les conditions de travail et les travailleurs sous une commission paritaire plus défavorable correspondant aux magasins plus petits et/ou franchisés.

La facture est payée toujours par les mêmes, les travailleurs.

Pendant l’assemblée les travailleurs ont exprimé leur colère et clairement illustré avec les délégués leur volonté de continuer leur mouvement commencé jeudi. Ce lundi une réunion intersectorielle des délégués CNE commerce est prévue pour faire le point sur l’ordre de négociations avec le gouvernement afin de décider comment poursuivre le mouvement.

Dans notre tract nous proposons de regarder à construire et continuer la grève en élargissant le mouvement, sûrement à l’ensemble du secteur, mais aussi aux clients. La solidarité peut aussi être développé de ce côté. Ne nous laissons pas diviser, magasins par magasins. Après ces premiers jours de débrayage nécessaires, regardons à coordonner les actions, pourquoi ne pas appeler à une journée d’action nationale dans ce cadre ? Pour le PSL aussi, il faut continuer le mouvement de grève, le gouvernement va tenter main dans la main avec la direction de limiter les actions et de les réorienter vers des phases de négociations, des solutions individuelles. Un mouvement de grève nationale sur l’ensemble du secteur est possible. Revendiquons la nationalisation du secteur pour la défense de tous les emplois, d’un salaire minimum de 14 €/h bruts, des contrats décents et un équilibre décent entre vie professionnel et vie privé.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai