Suède : Action de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan

Au Kazakhstan, sept millions de personnes utilisent le réseau de téléphonie Telia (c’est-à-dire 98% de tous ceux qui possèdent un téléphone). C’est pour cette raison qu’une action de protestation a été menée ce mercredi 31 devant les enseignes de Télia à Stockholm et Göteborg, en solidarité avec les travailleurs du pétrole en grève au Kazakhstan.

Par Rättvisepartiet Socialisterna (CIO-Suède)

Telia est l’ancienne compagnie de télécom d’Etat suédoise (l’Etat est d’ailleurs toujours partiellement impliquée dans la compagnie). Depuis quelques années, Telia est devenue propriétaire de Kcell, la plus grande société de télécom au Kazakhstan. Sur son site et dans sa propagande, Telia parle beaucoup de son ‘‘commerce socialement responsable’’ mais, en réalité, cette entreprise collabore avec le régime dictatorial du Kazakhstan.

Dès le début du piquet de solidarité, les managers des magasins Telia ont appelé la sécurité et la police. Malheureusement pour eux, notre action de protestation était tout à fait légale, et la police n’avait aucun pouvoir pour nous arrêter. Les managers ont dû faire avec, et regarder certains clients potentiels se détournés de leurs entrées.

A Göteborg, une quinzaine de personnes se sont rendues à deux magasins Telia différents. A Stockholm, nos conseillers communaux, Mattias Bernhardsson et Lina Thörnblom, ont participé aux protestations. Les réactions des passants étaient très positives face à nos banderoles et pancartes ainsi qu’à la lecture de notre tract qui expliquait les raisons et le développement de la grève des travailleurs du pétrole au Kazakhstan, et qui expliquaient la nécessité de la solidarité internationale. Nous avions également une pétition, qui nous a permis de récolter une trentaine d’euros pour le fonds de solidarité des grévistes. Notre journal, Offensiv, avait une page entière consacrée au soutien apporté par les mineurs suédois aux grévistes du Kazakhstan.

Notre tract mettait notamment en avant que même le gouvernement suédois a dû reconnaître dans son rapport de 2010 sur les droits de l’Homme que la situation au Kazakhstan “s’était détériorée ces dernières années.” Les mouvements d’opposition dans le pays sont durement réprimés et le président Nursultan Nazarbayev et sa famille encouragent un culte de la personnalité, disait encore ce rapport des autorités suédoises.

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