Jeunesse en galère, en lutte contre la précarité !

Pour un refinancement public massif de l’enseignement !

Les études toujours plus chères

En 2017, 27133 étudiants bénéficient du Revenu d’Intégration Sociale (un chiffre multiplié par 7 en 15 ans). On recense un demi-million d’étudiants jobistes (+70% en cinq ans), obligés de travailler pour faire face au coût des études. On estime qu’une année d’études oscille entre 8000 et 12000€/an (kot, nourriture, transport, frais de scolarité, …).
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Vers quel modèle l’enseignement supérieur se dirige-t-il ? Aux Etats-Unis, le montant des dettes étudiantes est maintenant supérieur à celui du marché des subprimes avant son implosion en 2008. C’est le résultat d’un enseignement privatisé, orienté vers les besoins des entreprises et le profit privé.
Flexi-jobs généralisés
Le gouvernement Michel vend sa politique en se targuant d’avoir créé 130000 emplois depuis 2014. Parmi ces emplois moins de 20000 sont à temps plein, 75% serait en fait à temps partiel ou intérimaires. Le gouvernement sabre dans les finances publiques avec des baisses de charges pour les entreprises sous prétexte que cela crée de l’emploi, il s’agit d’un gigantesque transfert d’argent public vers les profits privés.
Après avoir introduit les flexi-jobs dans l’Horeca, le gouvernement veut les généraliser à d’autres secteurs dont celui du commerce. Des secteurs où l’on retrouve beaucoup d’étudiants. Ces flexi-jobs introduisent les ‘’contrats zéro heure’’ pour lesquels seul l’employeur décide le nombre d’heures prestées et pour lesquels les cotisations sociales ne sont plus collectées. En plus de n’assurer aucune stabilité, cette nouveauté renforce la compétition entre les travailleurs du secteur, les jobistes et les flexi-jobs.
Sugar daddy : pas de prostitution pour payer ses études !
La précarisation étudiante est une opportunité pour les business de tous genres. Les plateformes de livraison peuvent proposer des contrats et des conditions de travail toujours plus précaires. A l’ULB en septembre une publicité proposait aux étudiantes de sortir avec des vieux riches. La pauvreté croissante ouvre les conditions pour une banalisation de la prostitution étudiante.
Permettons à chacun d’étudier dans de bonnes conditions
C’est en éradiquant la pauvreté que nous repousseront ces solutions extrêmes. Il faut nous opposer tous ensemble, jeunes et travailleurs, aux politiques d’austérité qui créent une situation de sous financement dans les services publics, dont l’enseignement. Une situation qui est utilisée pour chercher des sources de financement privées sur les campus, comme ce fut le cas avec Mc Kinsey à l’ULB en 2016.
Luttons, étudiants, travailleurs et personnel sur nos campus, pour un refinancement public massif afin d’assurer à tous un accès à un enseignement gratuit et de qualité, afin de repousser la commercialisation de l’enseignement. Pas de profits sur l’éducation !
La plateforme de la manifestation du 17 novembre pointe également les pénuries concernant les bourses et allocations étudiantes. Face à cela il y aurait en fait 1 étudiant sur 2 qui doit chercher une source de financement à côté, ce qui mine leurs conditions d’étude et donc leur réussite. La mise en place d’un salaire étudiant couvrant le coût réel des études, revendication portée auparavant par les organisations de jeunesse syndicales, rendrait les études réellement accessibles à tous. Un salaire étudiant permettrait aussi de choisir quel type d’étude entreprendre. Un jeune dont la famille a dû faire des sacrifices importants pour qu’il accède aux études est souvent bien plus confronté à la pression de faire des études qui permettent de mieux gagner sa vie au détriment de celles qui l’intéressent peut-être plus. Un salaire étudiant permettrait de mettre toutes les chances du côté de l’étudiant et de l’étudiante pour favoriser sa réussite, mais également lui permettre de vivre dignement.
En lutte pour notre avenir, en lutte contre le capitalisme !
Chaque jour nous faisons face aux limites du marché libre et du système capitaliste incapable de résoudre les besoins fondamentaux de la majorité. Au contraire, l’environnement est sacrifié, les services publics sont détricotés, l’exploitation augmente, les inégalités s’approfondissent et les riches sont toujours plus riches. Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de la collectivité sur l’économie, ce que nous appelons le socialisme démocratique. Rejoins EGA !
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