Anvers, 26 octobre : Manifestation contre Theo « Trump » Francken

Manifestation antifasciste à Louvain, mars 2017.

‘‘Refugees welcome’’ NON au racisme, NON à Francken ! 

Jeudi 26 octobre : 17h30, De Coninckplein, Anvers

Le caractère raciste de la politique migratoire du gouvernement et du secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration Theo Francken (NVA) n’est plus un mystère pour personne. Francken avait qualifié de ‘‘nettoyage’’ les véritables rafles qui ont frappé les sans-papiers du parc Maximilien et de la Gare du Nord à Bruxelles. Au même moment, on apprenait que le gouvernement collaborait avec la dictature soudanaise pour identifier des personnes ayant fui ce régime.

Les actions de solidarité avec les migrants ont été nombreuses (près de 200 personnes ont par exemple hébergé des migrants chez eux à Bruxelles pour les protéger des rafles), tandis que prenaient place diverses actions de protestations dans la rue ou sur le net, à l’image du photomontage d’Ecolo J présentant Francken en uniforme nazi. En Flandre, des actions ont déjà ciblé plusieurs conférences de Francken, et deux nouvelles dates arrivent en octobre. Le texte ci-dessous est inspiré du tract de mobilisation distribué dans les rues d’Anvers.

Pour éviter que la politique antisociale de la N-VA soit sous les projecteurs, le parti est passé à la vitesse supérieure contre les migrants et les réfugiés. Francken & Co voudraient ainsi que l’on oublie que ce parti est à la manœuvre contre nos salaires, nos pensions et nos services publics ! Ne nous laissons pas piéger: ripostons !

Le racisme est de retour, sans être jamais parti

Le racisme de la N-VA prend des proportions grotesques. Après avoir visé les Amazighs (berbères) d’Anvers, Bart De Wever, bourgmestre d’Anvers, a soudainement considéré que l’avenue de Turnhout grouillait de terroristes.

La police a tenu son scoop en mentant au sujet d’un incident où les agents de police auraient été retardés par ‘‘70 à 90’’ habitants du quartier anversois de Borgerhout. De Wever a exigé que le quartier réponde par un signal fort. La marche de protestation qui a eu lieu quelques jours plus tard n’était visiblement pas ce qu’il attendait. En juin dernier, De Wever avait refusé de participer à des rencontres avec la jeunesse du quartier. C’est soudainement devenu important.

La campagne électorale de la N-VA a été lancée à Anvers. Pas besoin de grands efforts pour deviner qui n’est pas son public-cible.

Des apprentis-Trump

La Flandre ne manque pas de petits-Trump et Theo Francken figure au premier rang. Est-il secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration ou est-ce plutôt à la déportation et à l’anti-migration? Il semble parfois l’oublier lui-même.

Francken parle tous les jours de sa politique brutale. Il inonde le monde de ses tweets. Pas besoin de beaucoup de contenu : il n’y a que 140 caractères dans un tweet. La communication du secrétaire d’État se réduit souvent à l’insulte. Les militants et organisations de défense des migrants doivent être privés de droit de réponse.

La N-VA s’entend bien avec Trump, ses membres partagent parfois ses tweets incendiaires. Le racisme et le sexisme de Trump ne leur posent pas de problème. ‘‘Theo Trump’’ lui aussi se présente comme au centre d’un combat ‘‘seul contre tous’’ : contre les journalistes qui ne le comprennent pas, contre les migrants, contre les socialistes qui ‘‘créent partout le désordre’’. Pendant ce temps, il s’occupe d’affaires importantes: la propreté du parc Maximilien à Bruxelles par exemple. Après l’assassinat d’une activiste antiraciste à Charlottesville (USA), Francken était particulièrement préoccupé par le sort des statues commémorant les défenseurs de l’esclavage. Question de priorités.

Pour Franken, le problème ce n’est pas que des gens fuient leur pays, c’est qu’ils veulent dormir, vivre et s’épanouir ici. Pas question pour lui de remettre en cause la guerre en Irak et les autres interventions impérialistes qui ont transformé le Moyen-Orient en un cauchemar qui a des conséquences jusqu’ici. Soutenir les guerres, les dictateurs, le pillage néocolonial, le trafic d’êtres humains et les tortionnaires libyens ou soudanais ne fait qu’aggraver le problème.

Ici aussi, la politique dominante est un désastre. Les réfugiés ne savent pas quels sont leurs droits, ils n’ont pas d’informations claires et vivent dans l’incertitude. Maintenant, même les enfants peuvent être emprisonnés dans centres fermés. Francken veut ‘‘nettoyer’’ les rues des réfugiés et des migrants. Il a dû retirer cette déclaration. Mais cela correspond parfaitement à la stratégie de la N-VA.

L’Europe-Forteresse tue

Depuis 2014, on estime que 15.000 réfugiés sont morts en mer. Durant leur périple, les réfugiés souffrent de nombreux abus. Des mineurs disparaissent. Des femmes sont violées. Des milliers de personnes sont heureusement sauvées en mer, grâce notamment à l’action de bénévoles. Pour des politiciens tels que Francken, ils créent un ‘‘appel d’air’’ et ont des milliers de morts sur leur conscience ! Au même moment, en Belgique, la N-VA tente de monter les gens les uns contre les autres et contre les migrants.

C’est la politique de l’Union européenne qui est responsable. Tout est fait pour bloquer toute entrée légale sur le territoire européen. C’est précisément cela qui manque pour stopper les tragédies dans la mer Méditerranée. De l’autre côté, il est hors de question de discuter d’une politique qui mette fin à la guerre, à la misère et aux raisons qui poussent tant de personnes à fuir dans des conditions aussi dangereuses.

Il est temps de passer à l’action

Selon un sondage réalisé par le CNCD – 11.11.11, pas moins de 8 Flamands sur 10 veulent aider les réfugiés. Il nous faut des moyens pour les accueillir et pour leur permettre de commencer une nouvelle vie. Il nous faut une politique migratoire équitable. C’est impossible avec Francken et ce gouvernement, ils tiennent trop à leur discours xénophobe qui va de pair avec leur politique de casse sociale.

Stoppons-les ! Des actions de protestation sont organisées à l’occasion des prochaines conférences de Theo Francken dans les universités de Louvain et d’Anvers. Rejoignez ces actions ! Non à la guerre et à l’exploitation, non au racisme !

  • Mardi 3 octobre : 17h30, gare de Louvain
  • Jeudi 26 octobre : 17h30, De Coninckplein, Anvers (Evénement Facebook)

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