La semaine dernière, des partisans du CIO issus de 33 pays ont participé à l’Ecole d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière, en Belgique. Des camarades étaient présents d’Europe de l’Ouest et de l’Est, mais aussi d’Amérique du Nord ou Latine, du Nigeria, de Malaisie, de Hong Kong et du Moyen Orient. Voici ci-dessous un résumé d’une discussion plénière consacrée aux perspectives mondiales.
Par Alison Hill, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)
Niall Mulholland, du secrétariat international du Comité pour une Internationale Ouvrière, a introduit cette discussion plénière consacrée à l’économie mondiale et aux relations inter-impérialistes en expliquant à quel point chaque partie du globe est affectée par cette crise économique qui s’approfondit. En raison de la mondialisation, aucun continent n’a pu y échapper et aucun des problèmes fondamentaux n’a été résolu.
A travers le monde, la classe dirigeante tente de maintenir ses privilèges aux dépens de la classe ouvrière et de ses rivaux dans d’autres Etats-nation. Cela entraîne le développement de nouveaux mouvements révolutionnaires ainsi que la possibilité du développement de tensions et de conflits.
Le capitalisme est un système d’inégalités extrêmes. Aux Etats-Unis, les cadres supérieurs ont reçu une augmentation de 38% de leurs bonus en 2010, tandis que des millions de personnes sont actuellement au bord de la famine en Afrique de l’Est. La spéculation sur les denrées alimentaires a catapulté 44 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté, uniquement pour cette seule année.
Mais la famine en Afrique de l’Est n’est pas tombée du ciel. Des scientifiques estiment que les sécheresses successives de la région peuvent être liées au changement climatique. Les conflits locaux et l’intervention de l’impérialisme en Somalie ont également contribué à cette tragédie, tout comme a la destruction des manières de vie par les multinationales agro-alimentaires.
L’environnement est aujourd’hui une part essentielle des perspectives, et ce thème occupe une place cruciale dans le programme du CIO, en particulier maintenant que le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et l’Inde ont le projet de construire de nouvelles centrales nucléaires. Les problèmes environnementaux peuvent ébranler des gouvernements, et même les faire chuter.
En Australie, le gouvernement travaillistes/verts a introduit un impôt très impopulaire sur le carbone, impopulaire parce que les coûts de la taxe seront simplement transférés du Grand Capital vers le dos de la classe ouvrière, alors que l’émission de gaz carbonique est en augmentation.
Pour en finir avec la famine, les désastres environnementaux et la pauvreté, il est nécessaire de réorganiser l’économie mondiale, en prenant pour base les besoins sociaux, toujours plus pressant alors que la crise capitaliste se prolonge.
Une nouvelle récession ?
Jusque récemment, beaucoup d’économistes parlaient d’une reprise économique, en regarder les marchés financiers et la croissance des économies du Brésil, de l’Inde et de la Chine. Maintenant, ils ont découvert que l’économie mondiale est enfermée à clef dans la crise. L’économie mondiale est dans une période de stagnation mais, à moins d’un changement fondamental, les cycles de ‘boom’ et de ‘bust’ continueront. Mais la tendance générale actuelle est basée sur des phases de croissance plus faibles et plus courtes dans une période générale dépressionnaire du capitalisme mondial. Le gaspillage du capitalisme peut être illustré par un seul fait – le chômage a augmenté de 27 millions de personnes depuis 2007, pour atteindre 205 millions à travers le monde.
La barbarie du capitalisme peut aussi être vue dans les milliers de morts conséquents à la relative à la guerre de la drogue entre gangs et gouvernement. Des milliers de soldats sont déployés dans des villes occupées, torturant et massacrant au nom de cette ‘‘guerre des drogues’’.
La réponse des classes dirigeantes à la crise financière et économique de 2007/2008 a été de sauver les banques et de lancer un paquet de stimulus, mais cela a entraîné l’arrivée de nouveaux problèmes. Les déficits publics ont forcé à réduire les dépenses sociales.
Aux USA, le paquet du stimulus d’Obama est épuisé. Ses réductions d’impôts de 2010 ont été éliminées par l’augmentation des prix du pétrole et des loyers. L’éclatement de la bulle immobilière a eu pour conséquence de réduire la richesse des ménages. L’industrie de la construction et les dépenses des ménages connaissent une dépression. Les compagnies américaines sabrent dans la production et renvoient des travailleurs. Plus de 24 millions de personnes sont maintenant sans emploi ou sous-employées. Le nombre de personnes ayant besoin de coupons alimentaires a augmenté de 50% de 2008 à 2011, atteignant donc maintenant 45 millions de personnes. Ainsi, presque une personne sur sept vivant aux USA a besoin d’aide pour avoir suffisamment de nourriture à manger.
La classe dirigeante essaye partout de détruire les acquis sociaux gagnés par la classe ouvrière dans l’après-guerre, et les attaques sont de plus en plus nombreuses.
les problèmes rencontrés lors des négociations entre Républicains et Démocrates américains concernant le programme économique a alarmé les marchés, et le FMI a averti que même une petite crise de confiance envers la solvabilité des USA pourrait déclencher une nouvelle récession globale.
Les Démocrates ont plaidé pour des coupes budgétaires et une petite augmentation de l’imposition sur les riches, tandis que les républicains, sous la pression du Tea Party, n’ont voulu entendre parler que d’énormes coupes. Un tiers des républicains à la Chambre des représentants a seulement été élu en 2010 et sont vulnérables à la pression du Tea Party. Ils craignent de perdre leurs sièges en s’associant aux Démocrates.
Etant donné les grandes conséquences d’un défaut de paiement, même provisoire, l’arrivée d’un compromis est probable (la discussion et la rédaction de ce rapport en anglais ont eu lieu avant la conclusion de cet accord, NDT), mais il n’apportera pas de solution à long terme pour la crise économique des USA. La classe dirigeante américaine n’a aucune stratégie à court terme, encore moins de solution à long terme, face à cette crise systémique et prolongée de capitalisme.
Les travailleurs américains n’ont aucun choix autre que celui de se battre, et ils ont déjà démontré le potentiel qui est le leur au Wisconsin, lors de la lutte de masse contre les attaques antisyndicales du gouverneur de droite et contre ses autres attaques antisociales. Mais le fait que cette lutte n’ait pas réussi à stopper ces assauts, en grande partie suite au manque de volonté de la part des dirigeants syndicaux pour développer la lutte de masse, illustre également la nécessité de lutter pour des changements dans les syndicats et pour la construction d’un parti indépendant des travailleurs.
China
La Chine est également aux prises avec les contradictions globales du capitalisme. La crise de 2008 a eu pour conséquence une baisse de ses exportations, qui ont coûté 23 millions d’emplois au pays. Craignant l’agitation sociale, un programme de stimulus a été instauré par les banques dirigées par l’Etat, avec en résultat une croissance rapide qui a boosté les marchés, mais a aussi eu comme conséquence une hausse des prix.
Pendant trois ans, la Chine a semblé éviter la crise économique mondiale, mais son économie de surchauffe a créé de nouveaux problèmes et contradictions, et les dettes énormes qui ont été entraînées ne sont pas des moindres. Le développement de la production industrielle dépendait des prêts des banques d’Etat, alors que les autorités locales ont fortement emprunté pour investir en infrastructures. A la fin de 2010, la dette des gouvernements locaux uniquement était équivalente à 40% du PIB.
La spéculation immobilière a signifié une augmentation des prix et un excédent sur le parc immobilier. Pourtant, des millions de personnes ne peuvent toujours pas se permettre d’acheter ou de louer un logement.
Le Brésil, l’Australie et le Canada assurent l’approvisionnement de nombreuses matières premières utilisées en Chine. Ces pays sont donc vulnérables à une perte de vitesse de l’économie chinoise. N’importe quel ralentissement économique signifierait aussi une attaque sur les salaires et les conditions de vie de la classe ouvrière chinoise.
La crise économique se poursuit et, combinée à la forte croissante relative de la Chine, nous assistons à une intensification des grandes rivalités et des tensions entre puissances.
La classe dirigeante du Pakistan a noué des liens étroits avec la Chine, alors la classe dirigeante indienne a favorisé ses liens avec les USA, et les tensions se détériorent entre ces deux pays.
La classe dirigeante américaine vise à tenter d’imposer des régimes conformes à ses intérêts dans des régions géostratégiques essentielles à travers le monde et à contrôler les réserves de pétrole et d’autres ressources essentielles. En Afghanistan, l’impérialisme américain est devenu dépendant des seigneurs de guerre, alors que le gouvernement fantoche de Karzai manque d’un réel soutien populaire. Obama prévoit de retirer 33.000 troupes d’Afghanistan d’ici fin 2012, mais environ 70.000 soldats resteront encore. Ils y a aussi 50.000 troupes des USA en Irak, dans 53 bases militaires.
En Russie, les tensions augmentent au sein de l’élite russe, dans la perspective des élections présidentielles. La plupart du temps, les polémiques concernent la politique économique et l’approche à adopter face à l’ouest. Le Président Medvedev est plus pro-occidental et favorable à une approche plus ‘‘libre marché’’. Tant le premier ministre Poutine que le président Medvedev veulent participer aux prochaines élections, mais tous deux perdent leur soutien dans les sondages. Dans le cadre du mécontentement croissant parmi les masses en Russie, la lutte entre Poutine et Medvedev peut devenir véritablement explosive.
Chavez
Au Venezuela, la sérieuse maladie du Président Hugo Chavez a dévoilé au grand jour les différentes factions en concurrence au sein du régime. Chavez est encore populaire, grâce à ses programmes sociaux de réformes, notamment dans la santé et l’enseignement. Mais le soutien pour le régime bolivarien diminue, sur fond de coupes dans l’électricité, de corruption, de crise du logement et d’un des taux de meurtres les plus élevés au monde. Pendant ce temps, une nouvelle couche de la bureaucratie s’enrichit.
Chavez a annoncé qu’il se représentera pour un autre mandat de six ans, mais si sa santé empire et qu’il est hors du pays pour des périodes prolongées, cela peut ouvrir une lutte pour le pouvoir. Cela encouragera l’opposition réactionnaire. Et si la révolution bolivarienne déraille, cela exercera un grand effet sur Cuba, qui dépend du pétrole vénézuélien.
La seule manière de défendre les acquis sociaux gagnés au Venezuela et à Cuba, c’est que la classe ouvrière organise la défense de la révolution : en prenant l’économie sous son contrôle et sa gestion démocratique et en étendant la révolution à travers les Amériques.
La polarisation entre riches et pauvres à travers l’Amérique Latine a alimenté la lutte de classe. Au Brésil, il y a eu des luttes contre la corruption et des dizaines de milliers de professeurs et d’étudiants ont marché au Chili le 30 juin en défense de l’éducation publique.
Les lutes industrielles en Afrique
En Afrique, les luttes de la classe ouvrière ont été amplifiées par les mouvements révolutionnaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. En Afrique du Sud, une grève de trois semaines des ingénieurs a permis de gagner des concessions. Les ouvriers sud-africains dans le secteur des carburants sont maintenant en lutte. Ces mouvements ont secoué le gouvernement de l’ANC, mais la fédération syndicale COSATU n’a pas coordonné les grèves et n’a pas organisé des actions pour répondre aux besoins des millions d’ouvriers et de pauvres. Au Nigéria, une grève de trois jours concernant les salaires a été annulée, mais cette problématique a encore le potentiel d’éclater, étant donné la terrible pauvreté des d’habitants. Il y a également eu des protestations sans précédent au Malawi, où 75% de la population gagne moins d’un dollar par jour.
Ces exemples illustrent le potentiel pour la croissance de la résistance de la classe ouvrière dans ce continent. Mais il y a un grand espace entre les besoins de la classe ouvrière et le niveau de conscience parmi les travailleurs du monde entier. Le CIO appelle à relier ces luttes dans le monde entier et à faire campagne pour la construction de nouveaux partis de masse des travailleurs, ainsi qu’à construire également les forces du marxisme.
Pendant la discussion plénière, des orateurs de partout dans le monde ont présenté des rapports des luttes dans leurs pays et des leçons à en tirer pour la construction du CIO.
En Australie, la situation des exportations de matières premières vers la Chine et le Japon a eu pour conséquence une croissance de l’industrie minière. La conscience de masse est loin derrière celle connue en Europe ou ailleurs dans le monde, mais cette période de tranquillité apparente ne sera pas éternelle, et la crise frappera également l’Australie. Le gouvernement minoritaire du Parti Travailliste est à un taux de soutien historiquement bas dans les sondages, à la suite de l’imposition de la taxe sur le carbone. Si une élection se produisait demain, l’opposition de droite l’emporterait certainement, mais seulement pour lancer des attaques plus sérieuses contre la classe ouvrière. Une révolte de type ‘‘européen’’ peut se développer en Australie. Elle souffre des mêmes problèmes fondamentaux de la dette et un tiers de tous les emplois sont qualifiés d’instables.
La Malaisie a été une économie à croissance rapide ces dernières années, mais elle n’est pas immunisée à la crise. Les exportations de matières premières, telles que le caoutchouc vers la Chine, ont eu comme conséquence une croissance de 7% en 2010. Mais la Malaisie dépend fortement des économies plus puissantes. Une fois que le pays sera inondé de marchandises chinoises bon marché, le marché local ne pourra pas survivre. En attendant, le gouvernement recherche à aller plus loin sur la voie de la libéralisation en démantelant le contrôle des prix et en réduisant les dépenses. Paul Murphy, député européen du Socialist Party d’Irlande, a présenté un rapport inspirant basé sur sa visite au Kazakhstan. En utilisant sa position en tant que député européen, Paul a pu donner un soutien concret aux ouvriers en grève dans le secteur du pétrole, qui sont aux prises avec leur direction dans une des plus grandes batailles industrielles des travailleurs de l’ex-Union Soviétique depuis l’effondrement du stalinisme.
Le Kazakhstan est le pays le plus riche au monde en termes de ressources naturelles par habitant, mais presque tout l’argent va à l’élite dirigeante. Les ouvriers du pétrole travaillent dans des conditions extrêmes, avec des étés très chauds et des hivers très froids, pour des salaires de misère. Les ouvriers sont en grève pour de meilleurs salaires, pour le droit de constituer des syndicats indépendants et pour la libération de leur avocat, emprisonné quand le conflit a commencé.
Des milliers d’ouvriers sont en grève depuis deux mois sans allocation de grève et beaucoup doivent encore nourrir une famille de huit ou neuf personnes. Certains ont été en grève de la faim pendant 40 jours dans le cadre de leur protestation. Toute la puissance de l’Etat a été employée contre les ouvriers. Des centaines d’entre eux ont été emprisonnés et certains ont reçu des menaces de mort.
Paul Murphy a été chaudement accueilli lors des réunions de masse des ouvriers, et il a pu les aider dans les négociations avec la direction. S’attendant à une visite symbolique de la part d’un député européen comme ils avaient l’habitude d’en voir, les cadres supérieurs ont été choqués lorsque Paul a énergiquement parlé au nom des travailleurs.
Tout cela a été rapporté dans la presse kazakh non gouvernementale, ce qui a aidé à renforcer la confiance des travailleurs en lutte. La prochaine tâche est de construire un soutien international. Paul a promis à la direction que s’ils n’entamaient pas directement des négociations significatives, il y aurait une campagne internationale massive.
En attendant, le gouvernement kazakh sait qu’il ne s’agit pas simplement d’une grève économique et que cela inspirera les ouvriers à travers le pays.
Environment
Une des grandes questions à laquelle fait face la classe ouvrière dans le monde entier est l’environnement. L’Académie nationale des sciences aux USA a conclu que les émissions de gaz à effet de serre sont ‘‘stabilisées’’ depuis 1990, mais il est nécessaire de réduire les émissions d’au moins 40% en dix ans pour affronter le réchauffement global.
Nous avons assisté à une exportation massive de pollution vers la Chine. Entre 2002 et 2008, le rendement de gaz à effet de serre en Chine a grimpé de quatre à sept gigatonnes. La Chine consomme la moitié du ciment au monde, et il en va de même pour le charbon, l’acier et le fer. Ce pays est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde. La majorité des Verts plaident pour s’attaquer à la consommation, en condamnant ainsi les travailleurs en Chine et dans d’autres pays comme l’Inde à la pauvreté éternelle.
Le gouvernement chinois utilise cyniquement cet argument. Il développe des sources d’énergie renouvelables, mais surtout comme une tentative lucrative pour devenir le leader mondial de l’énergie renouvelable.
Le CIO dit qu’il n’est pas possible de parvenir à une solution à long terme pour la crise environnementale sur base du profit privé. La Loi du marché détruit l’environnement. Nous avons besoin d’une planification démocratique de la production, en harmonie avec l’environnement, dans le monde entier.
Il y a eu de nombreuses autres contributions intéressantes à la discussion, de Hong Kong, de France, de Bolivie, du Venezuela, du Brésil, d’Israël, de Russie, du Nigéria ou encore d’Inde, mais il n’est pas possible de tout résumer ici.
Aux USA, les protestations massives du Wisconsin ont constitué une petite indication de l’esprit de combat des ouvriers lors de ce soulèvement contre les attaques sur les syndicats, les pensions,… Ces protestations ont impliqué des milliers de travailleurs non-organisés et de jeunes.
En novembre passé, l’élection des gouverneurs de droite a augmenté les attaques contre les travailleurs. Dans beaucoup de secteurs, les Démocrates utilisent le Tea Party comme couverture pour leurs attaques contre les travailleurs.
Au Wisconsin, les partisans de Socialist Alternative (CIO-USA) ont réclamé l’organisation d’une grève générale d’une journée. Mais les dirigeants syndicaux ont défendu que davantage d’actions risquerait de faire perdre au mouvement le soutien populaire.
Mais le Wisconsin n’a été qu’une bataille dans une guerre – les prochaines batailles seront au niveau national. Wall Street veut que ce soit à la classe ouvrière de payer pour la crise.
Irlande
En Irlande du sud, Joe Higgins, député du Socialist Party au Parlement irlandais a été à la une de la presse en répondant à l’annonce d’une nouvelle taxe sur les ménages de 100 euros par an, imposée par le gouvernement Fine Gael/travailliste. Joe Higgins et le Socialist Party appellent à une campagne de masse pour refuser de payer cette taxe, et un forum national sera organisé le 10 septembre prochain à destination de l’organisation de cette lutte. En revanche, le Sinn Fein a de son côté que ‘‘un boycott est très dangereux’’.
En conclusion de la discussion, Clare Doyle, du Secrétariat International du CIO a fait remarquer que le CIO était présent dans plus de 45 pays actuellement, et que cette école d’été n’avait jamais vu autant de représentants de différents pays.
Il ressortait clairement de la discussion que les idées de la lutte et de la révolution touchent de plus en plus de gens. Le capitalisme est si profondément dans la crise que dans chaque pays les classes dirigeantes sont inquiètes pour leur avenir. Une indication du manque de confiance en l’avenir économique est le prix record de l’or, valeur refuge par excellence.
Les dictatures du monde entier ont été secouées par la chute de Moubarak en Egypte et de Ben Ali en Tunisie. De nouvelles protestations éclateront encore, souvent malgré les directions syndicales. Notre tâche est de construire nos forces ainsi qu’une direction qui soit digne du sacrifice et de l’esprit de combat de ces travailleurs.