Non-marchand en colère : Il nous faut un plan d’action

Le 26 avril, le front commun syndical du non-marchand a envoyé une lettre au Premier Ministre Yves Leterme afin de lui demander les raisons de l’absence de toute négociation concernant l’accord pluriannuel pour le secteur fédéral de la santé. La lettre déclare : ‘‘En 2011 les partenaires sociaux ont conclu un soi-disant ‘‘mini-accord’’ pour une durée d’une année. (…) Sur divers points, cet accord ne répond pas aux attentes légitimes des travailleurs du secteur fédéral de la santé.’’

Pour les secteurs fédéraux, il n’y a même pas encore d’agenda de négociation. Si la manifestation nationale du 9 juin n’obtient pas de résultat concret, nous aurons à passer à des actions plus dures après les vacances, à l’exemple des grèves dans le secteur handicap en Flandre.

Nous proposons d’élaborer un plan d’action détaillé avec une escalade dans le temps et la portée. Comment construire un tel plan d’action ?

  1. Organiser des grèves de 24 heures dans un grand hôpital par province, chaque mois à partir de septembre. Ces grèves doivent se faire en front commun syndical et avec des piquets de grève massifs qui peuvent prendre le caractère d’une petite manifestation. Tous les militants de la province peuvent être mobilisés vers ce piquet. Bien sûr, il faut avoir un calendrier précis des grèves depuis le début et donner ce calendrier au gouvernement et aux employeurs, pour qu’il soit clair pour tout le monde que les actions sont sérieuses. Cette méthode a comme avantage de continuer la lutte durant toute une période sans mettre toutes ses cartes sur la table dès le début.
  2. Si la perspective de grèves mensuelles ne suffit pas pour mettre le gouvernement sous pression, nous pouvons aller vers des grèves de plusieurs hôpitaux par province, à différents jours du mois. Par exemple; grève à l’hôpital A le premier mardi du mois, à l’hôpital B le deuxième mercredi du mois,… C’est possible et a déjà été appliqué dans la précédente ‘‘colère blanche’’ par le SETCA-BHV.
  3. Une escalade plus développée, avec des actions dans d’autres secteurs, comme les maisons de repos. Cela peut faire partie d’une construction systématique des actions selon un plan d’action.

Les actions pour l’accord précédent se sont arrêtées faute d’un tel plan d’action. Après différentes manifestations, nous avons eu une grève au finish qui, dans la pratique, était plutôt une grève chaotique et sans coordination. Espérons que les dirigeants syndicaux ont tiré les leçons de cette expérience et qu’ils sont prêts à mener avec la base syndicale la discussion sur un plan d’action offensif.

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