Après l’élimination d’Albert Faust, beaucoup de militants de gauche qui protestaient contre cette façon de faire ont été progressivement écartés. La bureaucratie a voulu clore ce chapitre en organisant, en deux jours, un congrès de reprise en mains du syndicat. Une modification des statuts, donnant encore plus de pouvoir aux secrétaires, a été proposée au congrès.
Un participant au congrès
Lors de ce congrès chaotique, les cris et les noms d’oiseaux ont fusé. Les participants ont manifesté une hostilité ouverte envers l’appareil syndical, et malheureusement, aussi beaucoup de méfiance envers les militants des différents secteurs. Beaucoup d’intervenants ont réclamé plus de transparence et de démocratie syndicale. Finalement, la proposition de modification des statuts présentée par les secrétaires a été amendée : les candidatures à la présidence ne seront plus réservées aux secrétaires mais aussi ouvertes aux militants.
Le deuxième jour du congrès, le 17 juin, il fallait élire le nouveau président. Il y a d’abord eu beaucoup de confusion sur la durée de son mandat : 1 an (jusqu’au congrès statutaire de 2006) ou 4 ans ? Une grande majorité des délégués a voté pour une période de « stage » d’un an : c’est suffisamment long pour évaluer le nouveau président. Il fallait ensuite départager les deux candidats : Jean-Marie Frissen et Eric Van der Smissen. Comme l’a déclaré un congressiste « Autant choisir entre la peste et le choléra ! ». Frissen a obtenu 126 voix, Van der Smissen 105 et 19 congressistes se sont abstenus.