[VIDEO] Paul Murphy s’en prend à Barroso, qui prétend “soutenir” l’Irlande

La Commission européenne veut instaurer une législation qui assurerait que la population soit forcée de renflouer les banques et les spéculateurs. L’eurodéputé du CIO Paul Murphy, du Socialist Party (CIO-Irlande), a interpellé le président de la Commission européenne à ce sujet, sans toutefois que se dernier ne daigne répondre aux critiques…

Paul Murphy, député européen

Mon baptême du feu, mon tout premier discours au Parlement européen, s’est déroulé ce 5 avril. J’ai décidé d’utiliser l’opportunité de remettre en question la déclaration de Jose Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, selon laquelle ‘‘L’Europe cherche à “soutenir” l’Irlande.’’ En dépit de cette affirmation, la Commission désire mettre en vigueur une législation qui assurerait que la population européenne soit forcée de soutenir et de renflouer les banques et les spéculateurs. Ces propositions signifieraient concrètement un état d’austérité permanent.

La Commission espère introduire ce mécanisme d’austérité permanente via des modifications portées aux Traités européens, et espère que ces modifications pourront être effectuées sans qu’un référendum ne soit organisé. C’est une honte, et cela contredit totalement les affirmations du camp du ‘‘Oui’’ lors du débat autour du Traité de Lisbonne. Il est absolument impératif que la Gauche se batte pour un référendum autour de cet enjeu.

Voici la vidéo de mon discours ; je posterai ces vidéos sur mon blog à l’avenir, de même que toute réponse que j’obtiendrai. Malheureusement, M. Barroso n’a pas daigné répondre à mon intervention.

La traduction de cette prise de parole se trouve sous la vidéo


Merci M. le Président.

M. Barroso, le 19 janvier, en réponse à Joe Higgins, vous avez déclaré ici dans cette chambre que l’Europe essaie de soutenir l’Irlande. Avec l’abjecte capitulation du Fine Gael, du nouveau gouvernement Fine Gael-Labour face aux intérêts des spéculateurs, il est clair que ce n’est ni le Conseil ni la Commission qui accorde ce soutien, mais c’est la classe ouvrière en Irlande et en Europe qui se voit contrainte de soutenir les banques et spéculateurs européens en payant pour leurs pertes.

Les propositions de gouvernance économique représentent une tentative de légaliser les coupes budgétaires et salariales. L’agenda d’austérité, les propositions d’amendes de centaines de milliers d’euros, sont conçues afin d’assurer que quelle que soit l’ampleur de l’opposition, les travailleurs payent pour la crise.

Cette doctrine de choc à l’européenne sera facilitée par les modifications des traités, ce sur quoi l’establishment en Europe et en Irlande est déterminé à éviter un référendum. Le Socialist Party et la Gauche en Irlande vont exiger un référendum sur cette proposition d’austérité permanente.

Merci.


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