Résistons tous ensemble !

Nouvelle offensive contre nos conditions de vie

L’accord d’été du gouvernement représente une nouvelle série d’attaques contre nos conditions de travail et de vie. A l’exception de certains cadeaux aux patrons – comme la diminution de l’impôt des sociétés – les plus importantes mesures sont l’abolition de la nomination dans un grand nombre de services publics et l’extension des possibilités de recours aux emplois flexibles et à l’intérim.

Tract distribué par le PSL à l’occasion de la journée de grève du 10 octobre // Tract en version PSF

Le gouvernement veut évoluer vers une situation où la reconnaissance du statut des fonctionnaires sera l’exception au lieu de la règle. Il s’agit d’un assaut frontal contre la sécurité d’emploi et d’autres éléments, dont les pensions. L’idée sous-jacente est de s’en prendre aux secteurs les plus combattifs : un intérimaire réfléchira deux fois avant d’entrer en grève. L’accord d’été comporte également une nouvelle atteinte au droit de grève.

A la fin des années ’70, la Belgique comptait 20.000 intérimaires. Il en existe actuellement pas moins de 417.000. Aujourd’hui, la règle, c’est que les entreprises engagent de nouveaux travailleurs via l’intérim. On créée ainsi un groupe de travailleurs plongé dans une insécurité permanente et dans des salaires de misère. Ceux-ci sont ensuite utilisés comme pied de biche pour faire sauter les salaires et emplois relativement meilleurs. Une vie stable pour les jeunes et les travailleurs plus âgés? Le concept sera totalement miné.

Entretemps, les pénuries sont énormes dans les services publics. Des lignes de trams deviennent des lignes de bus par manque de personnel. Les classes sont surpeuplées d’étudiants. Les trains sont vétustes. Le service est réduit à Bpost. Etc. Aucun service public n’échappe aux conséquences de l’austérité. Ce dont nous avons besoin, c’est d’investissements massifs dans les services publics. Mais c’est très éloigné des projets des autorités.

Thierry Bodson (FGTB) appelle à la constitution d’un front progressiste contre les gouvernements de droite. C’est un développement positif tant que cela n’est pas utilisé pour repousser aux élections les tentatives de stopper les plans du gouvernement. Cet appel peut être utilisé comme socle pour construire un front de résistance sociale inclusif capable d’également entrainer des membres de la CSC. Au travers de la mobilisation de la rue, il peut être utilisé pour construire une alternative politique contre l’austérité.

Malheureusement, pour la grève d’aujourd’hui, la préparation a fait défaut dans la majorité des lieux de travail. Les membres n’ont pas été consultés. La grève a été appelée d’en haut, et il a même fallu l’apprendre des médias ! Ces mêmes médias qui sont pourtant les premiers à s’en prendre à nos actions… Nous savons pourtant très bien pourquoi nous faisons grève et quand il faut le faire. Nous sommes parfaitement capables – par le biais d’assemblées du personnel et de moments d’information – de discuter du type de plan d’action dont nous avons besoin pour défendre nos acquis.

Organiser la grève du 10 n’aura pas été facile. Les directions syndicales sont divisées. La CSC et une grande partie du privé ne participent pas. La base est sceptique quant au fait que les directions syndicales soient réellement prêtes à aller jusqu’au bout, vers la victoire. Faire un succès de ce 10 octobre était pourtant d’une grande importance. Le PSL a tout fait pour y contribuer et assurer que cette date puisse constituer le début d’un nouveau mouvement généralisé contre le gouvernement. Les mobilisations de l’automne 2014 ont illustré quel peut être l’impact d’un plan d’action à grande échelle. Mais il est crucial que le débat portant sur les actions à organiser soit également mené par nous tous. Ce n’est que de cette manière que nous serons capables de faire tomber le gouvernement et de balayer ses mesures antisociales.

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