[10/10 – La parole aux grévistes] Un conducteur de bus

La colère gronde dans l’ensemble des services publics. Des années de fonctionnement avec des moyens insuffisants ont alimenté une grande frustration, tant parmi le personnel qu’auprès des usagers. Les raisons de participer à la journée d’action du secteur public du 10 octobre sont nombreuses. Et qui pourrait expliquer cela mieux que les grévistes eux-mêmes ?

Les années de réduction de budget commencent vraiment à peser

“Les années de réduction de budget commencent vraiment à peser. Tout ce qui compte, c’est le coût et la prétendue efficacité. Le personnel se trouve à la dernière place, avec les voyageurs. Toute la structure de De Lijn [la société flamande de transport en commun, NDT] est orientée vers la libéralisation du secteur et la privatisation de différentes parties. C’est pourquoi on nous dit que nous devons être concurrentiels.

‘‘La grève de quatre jours que nous avons menée début juillet, notamment pour le respect de l’augmentation de salaire prévue dans le dernier accord interprofessionnel, est encore fraîche dans les esprits. Ses causes restent sur la table. La charge de travail, la mauvaise organisation des rotations, le mauvais matériel,… tout ça n’a pas changé. Une grande partie du personnel va certainement participer à la grève, sans beaucoup d’enthousiasme toutefois. Nous n’avons jusqu’ici aucune perspective quant à la manière dont la lutte sera menée et dont nous pouvons la gagner. Et en plus, il n’y a pas de front commun syndical. Il est permis de douter que cette grève fasse une différence.

‘‘Après la précédente grève de quatre jours, on a l’impression que l’on décide à notre place et non avec nous si nous devons partir en grève et/ou conclure un accord. Nous avons besoin d’un plan d’action vigoureux, bien élaboré et allant crescendo, avec une large campagne à destination des collègues et des usagers. Un élément crucial, c’est d’organiser autant que possible des réunions du personnel et des assemblées syndicales intersectorielles. Et pas seulement pour y aller écouter, mais aussi pour nous-mêmes décider, entre collègues et militants, de si et comment mener des actions.

‘‘Il nous faudra aussi un programme de revendications qui comporte également des exigences spécifiques par secteur.’’

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