Samedi, environ 100.000 personnes ont défilé dans les rues du Portugal contre le nouveau plan d’assainissement des finances de l’État. Sous la pression de l’Union Européenne et du Fonds Monétaire International, le gouvernement portugais a annoncé un nouveau plan d’austérité. PEC 4 est donc le quatrième plan à s’abattre sur la population portugaise. A la suite des mesures précédentes, ce sont maintenant les retraites qui sont visées, avec un niveau maximal au-delà duquel il ne sera pas possible d’aller, quel que soit le coût de la vie: 1.500 euros.
Rapport et photos de Jonas, du Portugal
La manifestation était à l’initiative du front commun syndical, avec la participation tant du secteur privé que public, pour la première fois depuis la grève générale de novembre dernier. Après le succès de cette grève générale, les directions syndicales ont toutefois négligé de construire le mouvement avec un plan d’action contre les assainissements, et la lutte est restée isolée secteur par secteur. 100.000 manifestants, ce n’est pas rien. Mais le week-end dernier, 280.000 jeunes ont manifesté spontanément, sans mot d’ordre des directions syndicales. Cela illustre que les directions syndicales n’ont pas la bonne politique pour organiser la colère et la résistance. Avec une autre approche et un plan d’action sérieux, il est véritablement possible de transformer la colère en une véritable force, au contraire de manifestations syndicales isolées et sans perspectives. Construire une résistance de masse contre le gouvernement est tout à fait possible.
Notre organisation-sœurau Portugal, Socialismo Revolucionario, est intervenue avec un tract qui a souligné la nécessité d’un tel plan d’action, avec une nouvelle grève générale. De plus, la gauche doit se rassembler autour d’un programme clairement socialiste, en opposition à la machine néolibérale européenne.