8 mars: Journée Internationale des Femmes – Qui veut encore se battre pour les droits des femmes?

Il y a 103 ans, un 8 mars, les travailleuses du textile à New York partaient en grève pour la journée des 8 heures, pour de meilleures conditions de travail et pour le droit de vote. Un an plus tard, la commémoration de cette lutte a été l’occasion d’une grève de quelques 30.000 travailleuses, durant plusieurs semaines, pour de meilleurs salaires et conditions de travail. En 1911 les femmes du mouvement socialiste organisaient la première Journée Internationale des Femmes.

Tract du PSL

Aujourd’hui, la plupart des politiciens – et des politiciennes – nient la réalité avec ténacité : les femmes ont selon eux obtenu ‘‘l’égalité’’ en Occident. Pour ces politiciens, les problèmes tels que les bas salaires, la violence, le sexisme,… sont en fait des problèmes ‘‘personnels’’. Les bas salaires (et basses allocations) ainsi que les contrats précaires des femmes assurent toutefois que le risque de tomber dans la pauvreté pour les mères isolées (98% des familles monoparentales) avait en 2008 atteint les 40% (chiffres du Baromètre de la Pauvreté 2010). De plus, il s’avère que parmi les femmes qui gagnent un meilleur salaire, ce dernier baisse lorsqu’elles ont des enfants, alors que le salaire des hommes avec enfants a plutôt tendance à monter.

Pour le PSL, les travailleuses et les chômeuses ont aujourd’hui des milliers de raisons de reprendre la voie de la lutte. Lutter pour mettre fin à la croissance du nombre d’emplois mal payés et précaires auxquels sont confrontés de plus en plus de femmes mais aussi d’immigrés et de jeunes, et qui touchent de plus en plus tous les travailleurs. Lutter pour des allocations permettant de vivre et pas seulement, si on a de la chance, de survivre. Lutter pour des services publics accessibles et de bonne qualité, dont en premier lieu l’accueil des enfants, l’enseignement et les soins de santé, là où les coupes budgétaires ont de suite des répercussions pour le travail (non payé) au sein des familles. Lutter pour des logements abordables et de qualité, parce que les prix du logement jouent un rôle énorme dans la pauvreté. Lutter aussi contre les préjugés sexistes et la discrimination, contre la violence familiale et dans la rue,…

Pour cette lutte, nous ne devons pas compter sur les femmes des partis qui sont aujourd’hui au Parlement. Ces partis sont tous d’accord avec la ‘‘modération salariale’’ ainsi que pour forcer les chômeurs à accepter n’importe quel boulot, même si cela ne fait pas gagner suffisamment pour vivre. Quand ils proposent des programmes pour les logements sociaux, il ne s’agit jamais que de petites gouttes d’eau sur une plaque chaude, quelques milliers de places en plus (s’ils ne sont pas en train d’assainir à ce moment là) pour plusieurs dizaines de milliers de familles qui y ont droit et attendent. Il n’existe toujours pas d’accueil de qualité pour les femmes victimes de violence familiales. Et, malgré toutes les déclarations de ces dernières années en Wallonie, à Bruxelles, en Belgique, en Europe ou aux Nations Unis concernant la lutte contre la pauvreté des femmes et des enfants, cette pauvreté ne cesse de partout augmenter.

La Journée Internationale des Femmes n’a jamais été le prétexte pour une lutte des femmes contre les hommes, mais des femmes et des hommes contre le système capitaliste qui nous opprime tous, et les femmes doublement. Le PSL et sa commission Femmes travaillent dans ce sens. Si vous voulez faire de plus près connaissance avec nous, le weekend de discussion ‘‘Socialisme 2011’’ (les 12 et 13 mars) est une superbe occasion. Si vous n’avez pas reçu le tract du programme de ‘‘Socialisme 2011’’, vous pouvez le trouver sur www.socialisme.be.

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