Nous ne paierons pas pour leur crise : Organisons notre lutte!

Pour les grandes entreprises la crise est terminée. Les banques font de nouveau de grands bénéfices tandis que des experts s’attendent à ce que les entreprises du Bel- 20 (les plus grandes entreprises du pays), réalisent un profit de 17 milliards d’euros en 2010. Il s’agit d’une augmentation de 37,4% par rapport à 2009… Les bourses, elles, connaissent leur niveau le plus élevé depuis octobre 2008.

Les managers peuvent donc se préparer à recevoir des primes records. Aux Etats-Unis, le record vient d’être battu : Jamie Dimon, de la banque d’investissement JP Morgan, a reçu une prime de 17 millions de dollars, soit 20% de plus qu’en 2009. Les politiciens belges ont eux aussi rejoint la fête : les salaires des parlementaires fédéraux ont été augmentés de 3.000 euros par an jusqu’à un plafond de quasiment 170.000 euros par année. C’est une augmentation salariale bien supérieure à la norme salariale de 0,3% pour 2012 qu’ils veulent nous imposer avec l’AIP…

Pour les managers et leurs politiciens, la crise est finie. Mais pas pour nous, la majorité de la population. Actuellement, 15% de la population belge vit sous le seuil de pauvreté, c’est même 20% parmi les pensionnés, 35% parmi les chômeurs et 40% parmi les parents célibataires. A Bruxelles, il y a 100.000 chômeurs et 32.000 familles qui tentent de survivre avec le minimex.

Le nombre de familles flamandes où l’électricité et/ou le gaz ont été coupés pour non-paiement des factures a augmenté jusqu’à atteindre le chiffre de 100.000 personnes. Pendant ce temps, Electrabel réalise de juteux bénéfices, notamment grâce à la prolongation de l’utilisation des centrales nucléaires (Electrabel estime ce profit à 652 millions d’euros alors que la CREG l’estime à 1,8 à 2,2 milliards d’euros). La réponse des politiciens et des patrons à la facture d’énergie est d’appeler à retirer l’énergie de l’index pour que les salaires n’augmentent pas. Notre réponse : il est temps de nationaliser tout le secteur de l’énergie !

Si jamais nous avons un gouvernement dans ce pays, peut-être après de nouvelles élections, le rythme des attaques sociales sera plus élevé. La pression du patronat mais aussi de l’Union Européenne est grande. Ils veulent nous faire payer pour leur crise. Les résultats de cette politique sont évidents aux Etats-Unis : 43,6 millions d’habitants (14,1% de la population totale) survivent avec des coupons alimentaires ! Leur nombre a augmenté de 5 millions depuis le début de la crise. En Allemagne, des salaires de moins de 10 euros par heure sont de plus en plus la norme, un salaire de moins de 5 euros n’est plus une exception.

Avec leur proposition d’AIP le patronat et le gouvernement veulent s’attaquer à nos conditions de vie. Il faut résister ! La gravité des attaques dans notre pays et en Europe nécessite une résistance sérieuse et pas juste un bluff. Sur base d’une implication active de la base, nous devons construire un rapport de forces pour qu’il soit clair que nous ne paierons pas pour leur crise !

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