Ce vendredi soir s’est déroulé à Courcelles un débat fort intéressant consacré aux luttes qui se développent face à la crise du capitalisme et à celles à venir en Belgique. Les orateurs étaient Gustave Dache, témoin et militant de la grève générale de l’hiver 60-61 (que l’on ne présentera plus aux habitués de ce site…) et Sandro Baguet, du Parti Communiste. Le débat était présidé par Laurent D’Altoé, coordinateur des Activités d’éducation permanente de la FGTB, et a pu compter sur la présence de plusieurs syndicalistes.
Il s’agissait de la clôture d’une exposition consacrée à la grève générale de 60-61 organisée par les ASBL Progrès et Culture et Cenforsoc. A l’inauguration, le 14 janvier, avait déjà pris place la projection d’un DVD de témoignages de militants syndicaux de l’époque, sous la présidence de Robert Tangre, président du Progrès et conseiller communal à Courcelles, membre du Parti Communiste et tête de liste du Front des Gauches pour le Sénat lors des élections de 2010. Le 18 avait aussi eu lieu la projection du film "Il y a 50 ans: la grève" , avec encore une fois un débat, présidé cette fois-là par Thierry Van Loo, documentaliste de Cenforsoc.
Toutes ces personnes étaient encore là pour la clôture, et le débat a vraiment été la conclusion de cette semaine de commémoration. La tonalité de cette dernière discussion était partagée entre impatience, voire pessimisme, au sujet du ‘‘calme social belge’’ et enthousiasme face aux luttes qui commencent à se développer à travers le globe face à la crise. Les différents échanges et interventions (durant plus de 2h30) ont permis d’aborder en profondeur les luttes récentes (les deux journées de grève générale de 2005 contre le Pacte des Générations, le mouvement pour plus de pouvoir d’achat en 2008,…) et divers conflits (à La Poste, à la SNCB,…) pour en tirer les leçons. L’absence de réelle volonté de lutte de la part des directions syndicales, l’absence de tout plan d’action, a clairement été pointée du doigt. Mais il a aussi beaucoup été question des changements qui s’opèrent sous la surface de la société et qui peuvent à tout moment surgir, comme cela a parfaitement été illustré par la révolte des masses en Tunisie.