C’était il y a tout juste 50 ans : le 8 janvier 1961, début du déclin

Les travailleurs du pays ne peuvent pas attendre indéfiniment des mots d’ordre d’action qui ne viennent pas. Plusieurs réunions des régionales FGTB se tiennent pour envisager l’attitude à adopter pour la suite. Le Comité de Coordination des Régionales Wallonnes de la FGT B se réuni à nouveau pour examiner l’évolution du mouvement de grève générale jusque dans le moindre détail. La situation risque de devenir critique dans les prochains jours.

Cet article, ainsi que les autres rapports quotidiens sur la  »Grève du Siècle », sont basés sur le livre de Gustave Dache  »La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61 »

Dans les milieux ouvriers, beaucoup de discussions ont lieu sur le manque de mots d’ordre d’action, ce qui a entraîné l’explosion de la colère ouvrière de Liège. En réaction à ces affrontements entre grévistes et gendarmes, le week-end est caractérisé par une recrudescence d’actes de sabotages dans le Hainaut et la province de Liège : les aiguillages sont bloqués par des coulées de béton, un train déraille, des voies sont dynamitées, des pylônes et des ponts sont détruits, des barricades élevées, des coups de feu éclatent contre un autobus en service, des arbres sont abattus en travers de la route, des câbles électriques sont détruits, il y a des incendies, etc. Les travailleurs ne désarment pas.

Pour eux, la lutte continue, la pression se fait de plus en plus forte sur les appareils réformistes de la FGTB et du PSB qui temporise et refuse l’affrontement avec le régime capitaliste.

Pour des centaines de milliers de grévistes, c’est le début de la quatrième semaine de grève. Les efforts que la classe ouvrière vient de déployer pour se libérer des pesantes machines de ses organisations se résument dans cette interrogation : Oui ou non, la marche sur Bruxelles va-t-elle avoir lieu ?

Toute la presse ouvrière se couvre d’appels au calme et à la résistance en disant : «c’est une guerre d’usure que nous menons» afin de masquer ce refus d’organiser la marche. Mais les guerres d’usures que le prolétariat peut mener sont perdues d’avance quand le moment de l’offensive est passé.

C’est une nouvelle phase de la grève générale qui commence, celle du déclin partiel. Malgré la situation dans laquelle se trouve la classe ouvrière à cause du manque de mots d’ordre d’action, elle n’a pas encore désarmé et, en menant de nombreuses actions de masse, elle va encore et encore continuer la lutte partout dans le pays.


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