Pas d’argent? et les profits records? et les salaires des managers? Assez d’austerite!

Pas d’argent? et les profits records? et les salaires des managers?

Le nombre de travailleurs qui descendent dans la rue pour faire entendre leurs revendications n’a fait qu’augmenter ces dernières semaines. Ils ont raison. Les besoins sont de plus en plus criants en raison de la frénésie d’économies qui s’empare des pouvoirs publics et des entreprises. Et ce alors que les bénéfices n’ont jamais été aussi élevés qu’en 2003 et 2004 et que la Belgique figure parmi les meilleurs élèves de la classe européenne. Qui est le dindon de la farce?

Els Deschoemacker

Le personnel des soins de santé est en sous-effectif de 25.000 unités et gagne en moyenne 10% de moins que dans le privé. La lutte a permis d’engranger une partie des revendications, mais le compromis est loin de satisfaire l’ensemble des besoins. Les travailleurs de l’industrie alimentaire ont suivi l’exemple du non-marchand en descendant dans la rue à leur tour. La productivité y a crû de quelque 9,3% alors que la hausse de la masse salariale se traînait à 1,2% et que les salaires des membres de la direction augmentaient de 30%! Ils ont même dû faire grève pour obtenir les 4,5% autorisés par la norme salariale. La tension est aussi palpable dans l’enseignement supérieur. Alors que le nombre d’étudiants augmente d’année en année, le nombre d’enseignants stagne. Le financement par enveloppe fait reposer la responsabilité des économies sur les hautes-écoles elles-mêmes. Suites aux grèves et aux manifestations des étudiants et des enseignants du Supérieur, le gouvernement Arena-Simonet n’a accordé qu’un rabiot de 5 millions d’euros… dont une partie est conditionnée par la mise en œuvre de plans d’économies internes!

On pourrait multiplier les exemples à l’infini. Dans leur frénésie d’économies, les entreprises ont sacrifié le niveau de vie des petites gens pour sauvegarder leurs profits. Les pouvoirs publics ne sont pas en reste. Les baisses de charges patronales prennent des proportions démesurées alors que les besoins dans la société sont de plus en plus important.

Il n’y a pas d’argent? On ne nous la fait pas! Pendant que nous nous serrons la ceinture, d’autres se remplissent les poches. Jamais auparavant les profits et les salaires des managers n’avaient connu de telles hausses. Belgacom, qui a vu son chiffre d’affaire croître de 1,6% pour atteindre les 5,2 milliards d’euros, n’a pu obtenir ce résultat qu’en sacrifiant 3,5% de ses effectifs et en vendant son fonds de pension à l’Etat. Ses actionnaires ont reçu un petit bonus de 500 millions d’euros, soit bien davantage que ce que les 220.000 travailleurs du non-marchand ont obtenu après un an de grèves et d’actions diverses.

Il est plus que temps de réclamer notre dû. Participez aux campagnes du MAS!

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