Hier, des membres du PSL ont participé à l’intervention du Front des Gauches lors de l’action menée au Parlement Européen à l’initiative de la Confédération Européenne des Syndicats. Les orateurs ont donné une carte rouge au Parlement, ont condamné les plans d’autrorité et ont annoncé que des actions se tenaient au même moment dans 14 pays.
Déclaration du Front des Gauches
Tout le monde commence à comprendre que la crise financière dans le monde et particulièrement en Europe est très profonde, même si elle ne semble pas encore toucher aussi gravement les Belges que les Grecs, les Irlandais, les Britanniques, les Portugais, les Espagnols, …
Les Etats et l’Union Européenne essaient de sauver les banques. Ce sauvetage, ils veulent le réaliser par l’austérité et le démantèlement des acquis sociaux et des services publics. L’Union Européenne a déjà prévu les fonds pour garantir les intérêts des banques au cas où des états ne pourraient plus rembourser.
Les Etats ne règleront jamais la dette des banques car les dettes des banques sont supérieures au PIB des Etats (passif de 360% pour banque d’Irlande et de 450% pour celle du Royaume Unis). Il faut sortir de ce cercle infernal !
Le sommet européen de décembre 2010 a notamment comme objectif, la modification du Traité de Lisbonne pour permettre le sauvetage des banques par les Etats, qui est interdit par le texte dans sa forme actuelle.
Ce sauvetage des banques est de toute façon une cause perdue. Le mouvement Bankrun 2010 inspiré par Eric Cantona est un symptôme de la colère qui monte au niveau du peuple. La population en a marre de cette société de plus en plus à 2 vitesses où tout est fait pour préserver et augmenter la richesse d’une petite minorité en faisant payer une majorité, tous les autres. Les mobilisations massives des jeunes et des travailleurs en France, Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Irlande et en Angleterre sont aussi un signal important de l’opposition aux attaques contre les acquis sociaux. Il est urgent d’élaborer un plan d’action au niveau européen qu pourrait aboutir sur une grève générale de 24 heures dans toute l’Union Européenne.
La seule solution pour les Etats est de na pas laisser le secteur financier dans les mains de quelques vautours privés, afin de préserver les dépôts des particuliers et de l’économie réelle. Il faut interdire la spéculation. Cette spéculation correspond de toute façon à des dettes fictives puisque qu’elles ne correspondent qu’à des paris sur l’augmentation de ceci ou la baisse de cela.
En Islande, lors d’une consultation populaire, la population a refusé de renflouer les banques. Et même s’il a fallu mettre en place un plan d’austérité, le pays ne se porte pas plus mal que ceux qui se sont soumis aux diktats du Fons Monétaire International, de l’Union Européenne et de sa banque centrale.
- Le Front des Gauches maintient sa position de refus du Traité de Lisbonne, et a fortiori de toute modification renforçant la politique libérale. Toute modification ou nouveau traité doit être validé par une consultation populaire ou un référendum.
- Le Front des Gauches refuse que l’argent des contribuables belges serve à renflouer des banques ou rembourser leurs dettes illégitimes, que ce soit en Belgique ou ailleurs.
- Cette crise illustre que le secteur financier ne peut pas être laissé dans les mains de vautours privés. Il faut également interdire, pour ces banques devenues publiques, toute activité spéculative et il faut mettre en place une politique publique d’investissement dans le logement, la santé, l’éducation, les infrastructure.