A l’Université d’Anvers (UA) nous n’avons pas la possibilité de mettre des affiches, ni d’occuper, ou rarement, un local pour un meeting, et plusieurs fois la police a été appelée pendant qu’on diffu-sait des tracts à l’université. Le 10 mars, la police est en plus inter-venue massivement pendant un débat avec Filip Dewinter (Vlaams Belang).
Jan Vlegels
Un groupe d’immigrés s’était vu refuser l’entrée de la salle quand 12 combis stoppèrent sou-dainement à l’entrée. 30 policiers envahirent la salle, et ils avaient été jusqu’à faire venir un hélicop-tère. Nos camarades présents protestaient. Plus tard le soir – après un film contre le sexisme, organisé par ALS/EGA – j’ai été arrêté sans aucune raison directe. La police refusait même de faire un PV de mon arrestation. Et maintenant l’UA utilise cet incident comme argument pour ne plus donner à ALS/EGA des salles de meeting. Dans le même temps, une militante a été récemment menacée d’être expulsée de sa Haute Ecole Anvers si elle n’arrê-tait pas son activité politique!
A côté de notre opposition à la politique d’enseignement en Bel-gique et des discussions menées sur la nécessité d’une société socialiste, nous sommes obligés de faire des campagnes pour la conservation des droits démocra-tiques, comme la possibilité pour les étudiants de s’organiser contre ce que la bourgeoisie et ses serviteurs au gouvernement veulent faire avec l’enseignement. En fait, ALS/EGA doit à Anvers reconquérir les droits qui ont été acquis par les étudiants et les tra-vailleurs dans la période suivant mai ’68.
Nous menons depuis à peu près un an une campagne pour plus de droits démocratiques et contre la répression. Grâce, entre autre, à la pétition pour reconnaître ALS/EGA, nous avons constaté que nous avons au moins le soutien passif de la majorité des étu-diants quand nous nous pronon-çons contre la création des univer-sités élitistes. Cette campagne et la croissance de ALS/EGA ont permis de diminuer le harcèle-ment policier pendant nos activi-tés. A la Haute Ecole d’Anvers, nous avons lancé une forte cam-pagne pour le droit de s’organiser en opposition à la politique de la direction.