Surenchère communautaire : Quelle alternative propose le PSL ?

En Flandre, la FGTB appelle à la constitution d’un “front progressiste” avec le SP.A et Groen, tout en expliquant que les propositions de la N-VA sont synonymes d’appauvrissement collectif et de société asociale, à bas salaires et basses allocations. Pour la N-VA, c’est une ‘‘caricature’’. Cependant, Bart De Wever affirme que la VOKA (l’organisation du patronat flamand) est son ‘‘patron’’. Un front progressiste serait-il toutefois une solution ? Si ce front est composé du SP.a et de Groen, notre réponse est clairement négative.

Par Anja Deschoemacker

Affiche utilisée par le PSL lors des dernières élections

A propos de la crise communautaire, quelques articles

La Question Nationale en Belgique: Une réponse des travailleurs est nécessaire

En novembre 2005, le PSL (qui s’appelait encore alors le Mouvement pour une Alternative Socialiste) avait consacré une Conférence Nationale à la question communautaire. Depuis lors, plusieurs évènements ont confirmé l’analyse qui y avait été faite et qui est à la base de cette brochure. A travers différents chapitres abordant le marxisme et la question nationale, l’histoire de la Belgique et le développement de la question nationale, etc., nous arrivons à un programme consacré à cette question et basé sur la nécessité de l’unité des travailleurs contre la politique de "diviser pour mieux régner" de la classe dirigeante.

  • Préface
  • Le marxisme et la question nationale
  • Un mot sur l’historiographie belge
  • Développement de la question nationale en Belgique
  • La question nationale à Bruxelles
  • La Communauté germanophone
  • Les réformes d’Etats
  • Quel est le programme défendu par PSL/LSP ?

L’arrivée au pouvoir de figures de droite populistes comme Sarkozy et Berlusconi est surtout due au discrédit de la “gauche” officielle. Pendant des décennies, les partis sociaux-démocrates ont, partout en Europe, défendu une politique d’austérité, une politique qui a forcé les travailleurs et les allocataires (à peu près 80% de la population en Belgique) à subir l’austérité pour que les profits puissent continuer à croître. L’énorme transfert de richesses des pauvres vers les riches qui s’est déroulé a souvent été directement instauré par la social-démocratie, et toujours avec sa coopération.

Quant aux partis verts, ils ont suivi le même chemin. Cette politique d’austérité – combinée au chômage croissant, à la baisse des salaires, aux coûts du logement en hausse,… – a conduit à d’énormes pénuries. Tous les services publics, l’infrastructure publique et les structures sociales ont été démantelés à un tel point que cela remet en question leur fonctionnement.

Partout, les listes d’attentes s’allongent : dans l’accueil des enfants, des personnes handicapées ou des personnes âgées, dans les logements sociaux, dans l’enseignement,… Face à si peu de moyens, c’est la jungle d’essayer d’en bénéficier.

LUTTONS CONTRE LES PÉNURIES ET POUR LES DROITS DÉMOCRATIQUES DE CHAQUE TRAVAILLEUR

Dans un pays comme la Belgique, les politiciens essayent de détourner l’attention de ce transfert de moyens de la collectivité vers le patronat avec les chamailleries communautaires et, dans une mesure bien moindre, en opposant laïques et catholiques. Le racisme et la discrimination des femmes ne sont jamais très loin non plus. A court terme cela les aide à imposer une politique asociale mais c’est une véritable bombe à retardement.

Les travailleurs flamands ne vont pas gagner un seul euro avec la régionalisation de certaines parties de la sécurité sociale, de la politique du marché de l’emploi,… Le sous-financement de tous les services et de l’infrastructure régionale l’illustre déjà : là où la Flandre est compétente, la politique menée est tout sauf sociale. On peut dire la même chose de Bruxelles, de la Wallonie et de la Communauté Germanophone.

En ce qui concerne les acquis nationaux du mouvement ouvrier – la sécurité sociale, la concertation centrale sur les salaires, l’indexation,… – leur maintien (et leur nécessaire élargissement) seront plus fortement et mieux défendu par la classe ouvrière belge dans son entièreté. C’est justement pour ça que les partis de droite aspirent à la scission. Nous nous opposons aussi à chaque régionalisation sans que les moyens financier ne suivent, car sinon ce n’est qu’une façon détournée d’opérer des coupes budgétaires.

Le PSL défend la solidarité nationale et internationale de la classe ouvrière. Ses intérêts socio-économiques sont partout similaires, son ennemi est le même. Nous nous opposons à chaque oppression nationale et nous défendons les droits culturels et socio-économiques de chaque groupe de la population. Dans une population mixte, la démocratie ne peut exister sans droits pour les minorités et sans moyens suffisants pour réaliser ces droits. Un point central de notre programme est le droit à un emploi et à des services dans sa propre langue. Aujourd’hui la langue devient de plus en plus une condition pour accéder à un emploi et des services. Nous nous opposons aussi à l’apartheid du système actuel avec l’impossibilité de listes bilingues (ou multilingues) aux différentes élections, l’existence de deux systèmes d’enseignement concurrents à Bruxelles,…

En définitive, il faut lutter contre le système capitaliste lui-même. Dans ce cadre, l’unité de la classe ouvrière est cruciale et nécessite de défendre les droits de tous les travailleurs, y compris ceux qui proviennent de minorités nationales ou autres. La création d’un nouveau parti des travailleurs sera un pas important dans cette voie.

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