SETCA-BHV : La lutte contre les méthodes patronales dans le syndicat se poursuit

Dans l’édition précédente de Lutte Socialiste, nous avons déjà abordé la prise de pouvoir autoritaire de la bureaucratie au SETCa (Syndicat des Employés, Techniciens et Cadres de la FGTB) de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Début septembre, les cinq responsables du secteur ‘industrie’ ont été collectivement licenciés au pied levé. Les serrures de leurs bureaux ont été remplacées, leur accès au système informatique bloqué et leur connexion GSM interrompue. Les bureaux à Hal et Vilvorde ont été fermés.

Article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

Les entreprises et les employeurs ont été informés que les cinq secrétaires n’étaient plus mandatés pour agir au nom du SETCa-BBTK et les militants ont reçu par la Poste une lettre avec les noms des nouveaux responsables. Les militants qui n’étaient pas d’accord ont reçu une menace à peine voilée : ‘‘continuer à travailler avec des personnes non-mandatées n’est pas sans risque.’’ La section a été mise sous tutelle statutaire, sans suivre les règles en vigueur et les plus de 70.000 membres n’ont pas été consultés.

Le prétexte du licenciement est une discussion concernant la vente des bâtiments du SETCa- BHV, ce qui ne tiendra jamais devant le Tribunal du Travail. Il semble que le comité fédéral part de l’idée que cette affaire va durer quelques années, au bout desquelles les licenciés seront simplement indemnisés.

La direction syndicale applique une stratégie patronale contre son propre personnel. Ce scandale nous fait penser à la récente exclusion de quatre responsables du syndicat britannique Unison. Ils ont été mis à la porte car ils sont membres du Socialist Party (parti-frère du PSL en Angleterre et Pays de Galles), mais une autre raison a été invoquée : ils ont été exclus du syndicat et de ses structures pour… racisme! Pour quelle raison ? Pour un tract avec l’image bien connue des trois singes : voir, écouter et se taire. Un des quatre responsables est lui-même issu d’une communauté immigrée. L’absurdité au pouvoir…

Les militants du SETCa ont fait appel au tribunal civil. Il n’y avait plus d’autre choix puisque toute forme de démocratie syndicale a été étouffée dans l’oeuf. Un référé a été intenté par 46 militants et une action a également été menée au congrès fédéral du SETCa le 21 octobre.

Il faut fermement condamner la direction fédérale pour ces méthodes patronales. Il nous faut une campagne pour des syndicats combatifs et démocratiques, une lutte qui devra se construire par et avec la base.

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