Les dirigeants du syndicat étudiant montrent leurs vrais visages à la manifestation de Haifa.

Ce 23 Mars 2005, les dirigeants du syndicat étudiant ont organisé “une manifestation calme” contre les coupes et les privatisations dans l’ éducation superieure.

Dolev Rahat, Maavak Sotzialisti, Haifa

Ces manifestations ont montré une fois de plus exactement ce que le syndicat étudiant, controllé par une poignée de fonctionnaires, est capable de faire et dans quelle direction ils dirigent la lutte.

Il y avait plusieurs milliers de participants à la manifestation et 7 membres de Maavak Sozialisti y sont intervenus. Au début, la manifestation était relativement calme et avec quasi aucun contenu en relation avec la lutte menée – les passants ne pouvaient savoir si c’ était une manifestation ou un jour de fête étudiante. Le syndicat avait aussi invité le parlementaire Matan Vilna’i, un membre de l’ aile droite du gouvernement Sharon, qui a été hué et qui a du finir plus tôt son speech. Par contre, de simples étudiants qui ont essayé de prendre la parole ont été écartés et la direction du syndicat étudiant, assistée par des gardes de sécurité de l’ université, les ont empêchés de se rendre sur la scène.

La manifestation continua ainsi pendant plus d’ une heure, quand qques étudiants decidèrent d’ exiger une manifestation plus active. Ils ont commencé à crier “Nous voulons une manif pas une fête” et ont conduit un défilé de plusieurs centaines d’ étudiants pour bloquer la route de l’ entrée de l’ université. En bas de la rue, nous avons été stoppés par une large force de police. Si l’on en juge selon le nombre de policiers, de voitures de police et d’ autopompes, certains auraient pu croire que ce groupe d’ étudiants reclamaient la suppression de l’ enseignement supérieur en Israël.

Les manifestants ont essayé de s’ addresser aux policiers avec des appels tels que “ Policiers, refusez, parce que demain vous aussi vous allez avoir faim”. Une tentative violente de la part de la police pour dégager la route débuta presque immédiatement, durant laquelle 19 manifestants furent arrêtés, comprenant deux membres de Maavak Sozialisti. Certains manifestants ont été frappés pendant leur arrestation, ainsi que des membres de Maavak Sozialisti, et ont été trainés par des groupes de 6 ou 7 policiers jusqu’ au véhicule ou ils ont été détenus.

A ce moment là, apparu, comme venu de nul part, le parlementaire Ran Cohen, qui organisa un sale arrangement avec la police : La libération des dirigeants du syndicat étudiant arrêtes en échange de la fin du blocage de la route. Cette proposition fut recue très mal par la plupart des étudiants qui se sont mis à scander “ libérez les tous” et cela en faisant des appels contre les attaques dans l’ éducation avec des slogans tels que “Juifs et Arabes luttons contre l’ austérité dans l’ éducation”.

Les dirigeants du syndicat ont alors commencé à répandre des rumeurs comme quoi certains détenus auraient été relachés, tels que les dirigeants du syndicat, les détenus juifs,…Plus tard ils déclarèrent que tous les détenus avaient été relachés et que la manif pouvait finir. Les manifestants directement appellèrent leurs camarades détenus, et il s’est alors apparu que la plupart d’ entre eux étaient toujours détenus par la police. Cette astuce a été répétée plusieurs fois par les représentants du syndicat.

Ces rumeurs n’ont seulement fait qu’ augmenter l’ agitation chez les manifestants, et cela a atteint un point culminant quand le dirigeant principal du syndicat de Emek Israel college se vanta lui-même d’ avoir porté plainte avec la police contre un étudiant qui aurait utilisé de la violence contre un policier. Toutes ces astuces n’ ont pas fonctionnées, et les manifestants sont restés sur la route jusqu’ à ce que la police se retira et que la plupart des manifestants fûrent relachés. Plus tard ils ont marché jusqu’ au poste de police ou leurs camarades étaient encore détenus pour exiger leur liberation.

Les dirigeants du syndicat étudiant se sont opposés aussi à la proposition de se rendre au poste de police, et specialement les leaders du syndicat étudiant de Hebrew University à Jérusalem, qui apparemment ne pensaient pas que leur position entraînait quelque responsabilité pour les étudiants arrêtés pendant la manif. Ils ont finalement accepté de se rendre au poste de police sous pression des étudiants.

Pendant la manifestation, on remarqua que le syndicat étudiant de l’ universite de Haifa, s’était empressé d’ envoyer un communiqué de presse expliquant que la manifestation était calme jusqu’ à ce que des membres de l’ organisation étudiante du Parti Communiste et des étudiants arabes(la plupart des membres du PC Israëlien sont des Palestiniens israëliens) étaient responsables de l’ initiative de bloquer la route. Cette annonce est clairement pour nous une tentative de diviser les étudiants sur une base nationaliste.

Cette manif était un pas important pour la coopération de militants étudiants au niveau national pour déveloper une véritable lutte, en opposition aux méthodes de protestation du syndicat étudiant : manifs calmes avec la participation de politiciens qui trahissent les étudiants dès qu’ ils en ont l’ occasion. Il est nécessaire de continuer dans la même direction que la manif militante de Haifa. Les étudiants ne doivent pas lutter seuls : ils doivent joindre leurs forces avec les profs, les lycéens et les travailleurs luttant contre les coupes budgétaires, les privatisations et les attaques sur les conditions de travail. C’ est seulement en unissant ces luttes et en assurqnt la création d’une direction unie démocratique que l’ on peut arriver à stopper ces attaques!

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