Samedi 6 Novembre, nouvelle journée de manifestation en France.

Depuis septembre, l’actualité sociale en France est marquée par un large mouvement contre les attaques sur les retraites du gouvernement Sarkozy. Grèves, manifestations, blocages,… où en est le mouvement ?

Par Nico (Bruxelles)

Cette nouvelle journée de mobilisation (des militants du PSL ont participé aux manifestations à Paris, Valencienne et Lille) a illustré un affaiblissement de la présence en rue des manifestants par rapport aux dernières actions. Malgré cet affaiblissement, nous devons nous rappeler que 2/3 des français se prononcent contre le projet sur les retraites et soutiennent les manifestations. A Lille, une délégation belge FGTB et CSC était présente en solidarité.

Au cours de ce mouvement, les travailleurs et les jeunes ont illustré dans leurs slogans et dans leurs actions leur volonté de bloquer l’économie pour battre le gouvernement. Cette volonté et cette combativité n’ont pas été saisies par les directions syndicales qui ont continué à appeler à des journées de mobilisations sans plan clair pour effectivement bloquer l’économie. Aujourd’hui, on voit ces mêmes directions divisées sur la suite. Au lieu de se baser sur les actions de grèves reconductibles, de blocages menées par certaines couches de travailleurs (raffineries, chemins de fer, routiers, ports …) pour élargir le mouvement et le blocage, les directions n’ont pas pris leurs responsabilités et ont laissé le gouvernement clamer que la résistance s’affaiblissait, signe selon eux de l’acceptation du plan.

Pourtant, dans les cortèges de ce samedi, la volonté de continuer et de lutter contre la réforme restait présente. En même temps était palpable le sentiment de gâchis. Il est trop facile de brandir que le mouvement s’essouffle lorsqu’on ne fait rien pour l’alimenter. Les stratégies syndicales défendues par les directions sont la base pour que des couches de travailleurs ne suivent plus : pourquoi continuer et s’épuiser dans un mouvement sans méthode claire pour construire la lutte ?

Dans cette lutte, la classe des travailleurs en France a fait des pas en avant significatifs pour l’avenir. Le gouvernement de s’arrêtera pas aux retraites et ce sentiments est largement présent dans les cortèges. Lorsque l’opposition parlementaire clame que ‘‘le conflit sur les retraites laissera des traces’’, il ne faut pas voir l’échéance de 2012 et des présidentielles. Les travailleurs et les jeunes doivent tirer les conclusions et les leçons de ce mouvement en termes de luttes futures.

C’est en élargissant les grèves et les blocages isolés qu’on pourra battre les gouvernements au service des riches, des patrons, des actionnaires. Les réunions à la base, les Assemblées Générales, sont cruciales pour discuter démocratiquement des revendications et des plans d’action pour les atteindre. La difficulté qu’ont les directions syndicales à refermer le conflit illustre la pression de leur base. Négocier n’est pas l’issue réclamée par les travailleurs et les jeunes. Sur base de ce mouvement d’ampleur qui traverse la France, les travailleurs doivent discuter, ensemble à la base, des pas suivants à mettre en place pour construire une grève générale et bloquer l’économie.

Le combat continue !

Photos de Paris, par Jonas

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai