Ce samedi 16 octobre, plusieurs dizaines de milliers de travailleurs ont manifesté à Rome en soutien aux ouvriers de la FIOM. La FIOM, le syndicat des metallos, avait appelé à cette manifestation unitaire en défense du droit de grève et du contrat national, pour la dignité du travail et contre l’arrogance du patronat qui a imposée un véritable diktat aux travailleurs de l’usine FIAT de Pomigliano d’Arco (province de Naples). Leur message était “ou vous acceptez une limitation du droit de grève, une augmentation des cadences et une réduction des pauses ou on délocalisé la production vers la Pologne et la Serbie.”
Par Controcorrente (CIO-Italie)
Les deux cortèges qui ont défilé vers Piazza San Giovanni étaient remplis d’étudiants, de travailleurs et de chomeurs qui portaient tous un seul message: On ne payera pas votre crise, on veut un syndicalisme de lutte. Sur les nombreuses pancartes et drapeaux rouges ont pouvait lire : “ Les ouvriers produisent pour tous respectez-nous” ou encore “Union contre le Capital” et “Le travail est un bien commun”, “Il faut lutter, tous unis il faut lutter”
La manifestation pacifique, plein de volonté et d’enthousiasme, s’est clôturée par un énorme meeting où plusieurs dirigeants syndicaux ont pris la parole. Le discours de Guglielmo Epifani ; secrétaire général de la CGIL, le plus grand syndicat italien, a été interrompu à plusieurs reprises par les cris de protestation de nombreux travailleurs qui scandaient “grève générale; grève générale!” Les travailleurs contestaient à juste titre le caractère extrêmement opportuniste de la bureaucratie syndicale habituée à aimablement discuter avec le grand patronat, mais toujours prête à jouer la carte de la contestation lorsque les militants de la base l’exigent.
Les grands instruments politiques du patronat italien, le Parti démocratique et le Parti du peuple de la liberté, se sont accordés pour parler d’une manifestation d’une minorité ‘irresponsable’, une minorité qui rejette les réformes, le futur, la modernité, etc. Il nous faut répondre aux politiciens du patronat par une véritable grève générale de 24h étendue à tous les secteurs. Tous ensembles avec la Fiom pour un syndicat de lutte qui défend nos droit et intérêts !
La gauche politique et syndicale doit travailler pour représenter les millions de travailleurs qui subissent de plein fouet la crise et l’arrogance du patronat. C’est pour cette raison que les militants de Controcorrente sont intervenus dans la manifestation avec un slogan clair qui parlait à la conscience de la majorité des présents, un slogan simple mais efficace qui nous a permis de discuter avec énormément de militants : «Il nous faut une gauche comme la Fiom, avec les travailleurs, cohérente et combattive».