Travail intérimaire. Les nouveaux esclavagistes

Si on veut sauvegarder notre avenir en tant que jeunes, alors il faudra nous organiser et lutter, car les emplois flexibles et précaires qui nous sont réservés ne vont pas disparaître comme ça. Le patronat a préparé quelques statuts bidons et précaires. Parmi ceux-ci, le travail intérimaire est l’outil par excellence pour museler les jeunes travailleurs. Tu rêves de décrocher un emploi avec un contrat à durée indéterminée dans l’entreprise où tu travailles avec ton contrat intérimaire ? Seul 1 travailleur intérimaire sur trois a vu se réaliser un tel rêve!

Yves Drieghe

L’époque où le travail intérimaire servait comme moyen de faire face à une hausse temporaire des commandes est révolue; maintenant, c’est devenu la norme. Les plus de 300.000 travailleurs intérimaires n’ont pas de revenu fixe, pas d’horaires fixes, pas de protection contre le licenciement et doivent travailler avec des contrats à la semaine et dans beaucoup de cas, avec des contrats à la journée. C’est l’insécurité et la flexibilité poussées jusqu’au bout! Ce qui est à l’ordre du jour maintenant, c’est la Marche des Jeunes pour l’Emploi afin de réunir nos forces et de lutter pour le respect et l’extension des droits des travailleurs intérimaires.

Lors de notre campagne devant les bureaux d’intérims, il s’est avéré que nous pouvons compter sur le soutien de beaucoup de jeunes. Ceux-ci commencent à travailler avec beaucoup d’espoir, mais finissent par sombrer dans le désespoir, une fois confrontés à la réalité.

Les histoires personnelles des travailleurs intérimaires confirment que ce genre de travail est l’instrument par excellence avec lequel le patronat attaque les salaires et la protection contre le licenciement des travailleurs. Louer une maison, faire une demande d’emprunt à la banque devient d’un coup illusoire. Ce qui est renforcé quand on voit tous ses amis faire face aux même problèmes. Voilà pourquoi nous avons lancé un appel pour lutter tous ensemble. La lutte contre des contrats intérimaires incertains et flexibles est devenu une nécessité!

Ainsi, le ministre flamand de l’Emploi, Frank Vandenbroucke, s’imagine accorder un rôle encore plus important au travail intérimaire. Sous les applaudissements de Federgon, la fédération des bureaux d’intérims, il propose la suppression de l’interdiction du travail intérimaire dans certains secteurs. Ce qui veut dire que le marché du travail intérimaire sera totalement libéralisé. C’est inacceptable!

Bien que des entreprises se servent du travail intérimaire pour casser la solidarité entre travailleurs et rendre plus difficile la lutte sociale, nous devons nous organiser pour défendre nos droits avec les autres travailleurs. Ensemble nous luttons pour un emploi décent avec un salaire décent pour tous.

L’extension du travail intérimaire et des autres formes de travail précaire doit être empêchée! Nos revendications sont claires: le respect des droits actuels (signature du contrat avant le début du travail, interdiction d’envoyer les intérimaires travailler lors d’une grève, droit à un salaire garanti lors d’une maladie, à travail égal salaire égal) et l’extension des droits des travailleurs intérimaires: participation et candidature aux élections sociales! Droit de grève! Droit à un revenu fixe! Droit à un emploi à temps plein! Mais afin de réaliser ces revendications, il faudra unifier la lutte contre les attaques du patronat.

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