Des dizaines de militants protestent au comité exécutif du Setca-BHV

Presque une semaine après avoir appris par la presse la décision du Setca-fédéral, de licencier immédiatement pour "faute grave" les cinq secrétaires élus du Setca-Industrie de Bruxelles-Hal-Vilvorde, le Comité exécutif du Setca BHV a eu droit à une explication avant hier soir, mais il n’était pas possible de donner son avis. Cela ne s’est limité qu’à une séance d’information.

Rapport et photos par Eric

Une demi-heure avant le début de la réunion, plusieurs dizaines de militants de l’industrie et d’autres secteurs s’étaient déjà rassemblés devant l’immeuble. L’incompréhension était évidemment énorme. Nous n’accepterions jamais ceci dans une entreprise. Il arrive parfois qu’un patron invente une "faute grave" pour licencier un délégué qu’il considère trop dérangeant, mais toute une délégation, c’est heureusement rare. Comment expliquer cela aux collègues? Les patrons en négociations avec les délégués et les militants concernés ont maintenant les mains libres.

La "faute grave" porte sur un mail signé par l’un des cinq, où il explique leur position sur le projet concernant le bâtiment Place Rouppe. Le secrétariat fédéral est bien conscient que cela ne tiendra pas debout en tant que "faute grave" devant un tribunal. Mais là n’est pas leur objectif. Si les cinq obtiennent gain de cause devant le juge, le Setca les paiera. Nous parions d’ailleurs qu’ils chercheront l’argent au Setca de BHV et que, si nécessaire, ils augmenterons les cotisations une fois de plus. La participation a donc été grande hier soir. Des membres du Comité exécutif avaient amené leurs délégations, qui attendaient en colère et impatiemment à l’entrée de la réunion qui se tenait, comme toujours dans ces cas, à huis clos. La photo montre comment un secrétaire s’est fait en quelque sorte sorteur pour refuser l’accès de l’immeuble à son ancien collègue. Heureusement, celui-ci et a emmené un huissier pour constater le tout légalement. On apprend ce genre de chose au syndicat même si, en général, on n’en a pas besoin dans son syndicat.

Les cinq secrétaires licenciés peuvent compter sur le soutien unanime de leur secteur et la sympathie de nombreux militants d’autres secteurs. Apparemment, ceux qui ne se conforment pas sont eux même de manière sous-entendue menacés de licenciement. En bref, nous sommes confrontés à un secrétariat fédéral à la dérive qui,  indépendamment des conséquences, est prêt à mettre en péril le travail syndical de toute une région.

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