Splintex. UN SEUL MOT D’ORDRE. Grève générale de 24 heures interprofessionnelle dans la région de Charleroi

APRES SPLINTEX, A QUI LE TOUR ?

SOLIDARITE ENTRE LES TRAVAILLEURS DU BASSIN DE CHARLEROI

Après plus de quatorze semaines de grèves, nous saluons la combativité des travailleurs en lutte. Cette combativité est nécessaire afin non seulement de s’opposer aux exigences arrogantes et inhumaines de la direction de l’usine, mais également afin de peser sur les structures syndicales pour obtenir un élargissement de la lutte. Cette lutte doit être gagnée, il en va non seulement de 284 emplois à Splintex, mais également du dénouement des luttes à venir qui ne vont pas manquer de se produire lors d’annonces de licenciements dans d’autres usines de la région.

Voir aussi:

> Splintex. Les travailleurs décident de poursuivre la grève | 2.3

> Travailleurs du bassin de Charleroi; tous ensemble avec les grévistes de Splintex! | 26.1

> AGC Automotive (Splintex): Cette lutte est aussi notre lutte! | 19.1

> Mon emploi c’est ma tartine: on n’y touche pas! | 6.1

Le dénouement de cette lutte va avoir un effet sur le moral et la conscience d’une large couche de travailleurs. Ouvriers de Splintex, une victoire de votre lutte va servir d’exemple, d’espoir à toute une nouvelle génération de travailleurs et délégués qui vont souffrir des mêmes attaques dans leurs entreprises. Une victoire va apporter de nombreuses discussions sur les meilleures tactiques et les outils indispensables au mouvement ouvrier.

Nous ne devons pas être naïf, le patronat se rend bien compte quel sera l’effet d’une victoire à Splintex, c’est pour cela que la moindre concession est pour lui non seulement une défaite économique mais également une défaite sur le plan du rapport de force entre lui et la classe ouvrière. Le patronat est très bien organisé et doté de structures qui lui permettent de mener ses attaques. Non seulement au travers des médias, de la justice, de la police,…mais également de son « avant-garde » : les fédérations patronales ; la FEB faisant bloc derrière la direction de Splintex. AFIN DE FAIRE FACE A LA ‘’SOLIDARITE’’ PATRONALE, BASEE SUR LA RECHERCHE DU PLUS GRAND PROFIT, IL FAUT UNE SOLIDARITE DES TRAVAILLEURS, BASEE SUR LA DEFENSE DE L’EMPLOI.

Les ouvriers de Splintex, au nom de la solidarité ouvrière, doivent appeler les ouvriers et délégations d’autres entreprises à les soutenir ACTIVEMENT, afin d’arracher une victoire. Cela au travers d’assemblées dans les usines, d’arrêts de travail, de comités de soutien,…ET EN APPELLANT A UNE GREVE GENERALE DE 24 HEURES INTERPROFESSIONNELLE DANS LA REGION DE CHARLEROI. Cette solidarité est nécessaire pour augmenter le rapport de force afin de faire reculer la direction à Splintex.

LES DIRECTIONS SYNDICALES DOIVENT DESORMAIS PRENDRE LEURS RESPONSABILITES PAR RAPPORT A LA REVENDICATION D’UNE GREVE DE 24 HEURES

L’appel à une grève générale régionale a été mise en avant publiquement il y a 5 semaines, lors d’une assemblée interprofessionnelle de délégués par Gustave Dache, ancien délégué FGTB-Metal, connu dans toute la région pour avoir mené différents combats. Cet appel a également été repris par plusieurs ouvriers de l’usine lors de différentes assemblées. Aucun responsable syndical n’a alors pris la peine de rebondir sur ces propositions. Nous, Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) avons également distribué un tract appelant à cette grève lors de la manifestation de Charleroi pour les libertés syndicales. Après trois mois de grève, la hiérarchie syndicale annonce l’éventualité d’une telle grève ; pourquoi attendre si longtemps ? Faut-il attendre que les ouvriers, découragés, se remettent tous un à un au travail pour faire cette annonce ? Ou que les travailleurs, ne voyant pas la fin du conflit, finissent miné dans leur confiance par accepter le plan de restructuration lors d’un sordide vote secret. Il sera alors l’heure de faire les comptes mais les ouvriers seront licenciés, le désespoir et le dégoût s’emparera des ouvriers qui se sentiront lâché par leur organisation. Les ouvriers ont au travers de l’appareil syndical un outil puissant d’élargissement de la lutte…encore faut-il que cet outil soit utilisé à ses fins au bon moment. Appelons tous pour une grève régionale. Si après 100 jours de grève, les travailleurs de Splintex restent déterminés ; la bataille dépend désormais de la solidarité et de la détermination des ouvriers d’autres entreprises.

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