Partager les richesses et pas diviser les travailleurs!

C’est notamment avec ce slogan que le PSL-LSP a mené campagne avec une affiche bilingue. Particulièrement en Flandre, ce slogan était unique, le seul avec un véritable contenu pour indiquer un choix clair: celui d’être du côté des travailleurs et de leurs familles contre la petite élite richissime.

Par Bart Vandersteene

Et qu’il y a de la richesse dans notre pays, nous avons encore pu le vérifier avec un petit article paru dans la presse quelques jours avant les élections : en Belgique, 3,5% des familles sont millionnaires en dollars. Il s’agit du plus grand pourcentage en Europe, juste après la Suisse. Alors que, malgré la crise, les riches se portent bien, le message destiné aux travailleurs est celui de l’austérité. La population est matraquée par la propagande. A la longue, tout le monde est naturellement censé accepter comme un fait acquis que l’on doit faire des économies et ce dans notre sécurité sociale, dans nos soins de santé, dans nos services publics et dans nos pensions. Notre slogan était une approche donnant une réponse en mettant à nu le gigantesque fossé existant entre les super-riches et le reste de la population.

En Flandre, l’électeur avait le choix entre des slogans de partis tels que ‘ne jamais renoncer’, ‘nous devons aller de l’avant’, ‘un nouveau départ’, ‘oser changer maintenant’, ‘énergie positive’,… Ce sont autant de slogans de cartes postales qui veulent dire tout et leur contraire et sont dans les faits parfaitement interchangeables, puisqu’ils ne disent rien. En Belgique francophone, on pouvait choisir entre ‘l’union fait la force’ (CDH), ‘la garantie du respect’ (MR), ‘nous restons ouverts pendant les transformations’ (Ecolo) ‘un pays stable, des emplois durables’ (PS). Même si le paysage politique est aujourd’hui redessiné, il n’y aura pas de grands changements : tous les partis représentés au Parlement acceptent l’idée que c’est à la population ordinaire de payer pour une crise qu’elle n’a pas provoquée. Les opinions ne divergent en définitive que sur les modalités d’application de ces économies.

Mais dans les derniers résultats électoraux résident aussi les graines du développement d’une réelle alternative. Les résultats du PTB et du Front des Gauches montrent clairement ce qui peut être possible à l’avenir. Dans une période d’austérité dure avec le PS et le SP.a comme exécutants volontaires de la logique d’austérité, les syndicats doivent se demander combien de temps on pourra encore se satisfaire d’un vote pour le ‘‘moindre mal’’. En Flandre, une proportion croissante des électeurs est à la recherche ‘‘d’autre chose’’. Pour un changement de société dans l’intérêt de la majorité de la population, il ne faut pas regarder en haut, mais construire ce changement à la base.

Le 29 septembre se déroulera à Bruxelles une manifestation syndicale internationale contre l’austérité en Europe. Le PSL sera présent, avec des campagnes et des initiatives concrètes pour renforcer la lutte contre les assainissements. De ce mouvement peut venir la conclusion politique que nous avons besoin de notre propre instrument politique pour défendre nous-mêmes nos intérêts.

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