Manifestation ce mardi à Bruxelles: le non-marchand dans la rue !

La semaine précédant les élections, les syndicats du non-marchand, tant au niveau fédéral que communautaire et régional, vont massivement descendre dans la rue pour asseoir leurs revendications par la force. La manifestation est organisée avec un mot d’ordre de grève pour libérer autant de travailleurs que possible.

Par un délégué syndical du secteur

Les négociations pour de nouveaux accords pluriannuels pour le secteur n’ont pas encore vraiment démarré. Contrairement au secteur privé où l’on décide d’un Accord InterProfessionnel (AIP) tous les deux ans, le non-marchand doit renégocier les accords tous les cinq ans seulement.

Le timing ne pouvait être plus mauvais : en pleine crise économique, ce secteur (300.000 travailleurs) menace de devenir le dindon de la farce. Mais assurer la qualité de l’aide et des soins nécessite des investissements. Plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat, de meilleures conditions de travail,… sont d’un intérêt vital. Le manque de personnel infirmier commence à prendre des proportions catastrophiques : les services hospitaliers sont çà et là fermés pour cause de manque de personnel. Les travailleurs du non-marchand gagnent aussi en moyenne 15% de moins que dans le privé, en partie à cause de l’absence d’un 13e mois complet.

Tous les partis traditionnels annoncent que des coupes drastiques sont au programme après les élections. Lorsqu’il a fallu sauver les banques, le gouvernement n’a pas attendu des mois pour y pomper des milliards d’euros. Le carnet de revendications du nonmarchand ne bénéficie pas de la même attention.

Ces derniers mois, l’attitude des dirigeants du secteur dans les comités paritaires a été caractérisée par un manque total de volonté: la prolongation de la convention collective pour la prépension à 58 ans est bloquée et les 90 millions d’euros que la Ministre Onkelinx avait libérés pour les hospitalisations et les soins médicaux restent maintenant “suspendus quelque part.”

Et, entre-temps, la commercialisation des soins se poursuit. Si le gouvernement ne parvient pas à libérer les moyens nécessaires pour des soins de santé de qualité, alors ce sera le secteur privé, avec toute son ’innocence’, qui “bouchera les trous” dans un seul but : engranger des profits maximaux sur le dos du personnel, des patients, des résidents,…

La dernière tendance dans le nonmarchand est l’instauration d’avantages non-récurrents liés aux résultats… seulement pour les membres de la direction, évidemment ! Dans les faits, les directeurs s’octroient des bonus sur le dos du contribuable…

Dans les mois qui viennent, le personnel du non-marchand va devoir régulièrement redescendre dans les rues. Nous avons déjà eu un “non”, mais nous pouvons obtenir un “oui”.

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