Contre la surenchère communautaire: partager les richesses, au lieu de diviser les travailleurs

Par l’unité des travailleurs et le socialisme contre le chaos capitaliste

Seuls 17% de la population déclare ressentir ‘un peu’ ou ‘beaucoup’ de confiance envers nos hommes politiques, ce qui les place au même niveau que les agents marketing, les publicitaires, les banquiers, les managers et les journalistes. Pour nous, cette crise de confiance est pleinement justifiée. Elles nous ont bien roulés les banques, et au seul avantage des profits gigantesques des grands actionnaires! Quant aux politiciens, ils veillent à ce que les ‘dégâts collatéraux’ de la spéculation soient maintenant payés par la collectivité!

Ce job, ces mêmes politiciens l’ont déjà brillamment effectué ces 25 dernières années, en privatisant et en accordant des baisses de taxes aux grandes entreprises ‘‘pour maintenir l’emploi’’, soi-disant. Mais dans les faits, nous, on a juste pu regarder de loin leurs profits augmenter. L’an passé, par exemple, alors que les travailleurs de Bayer-Anvers étaient menacés de coupes salariales, l’entreprise n’a payé que 2,98% d’impôts sur ses profits record (195 millions d’euros) !

Qui croit encore ces gens-là ?

Et maintenant, les politiciens viennent nous raconter que les caisses sont vides et que nos pensions, notre sécurité sociale, notre enseignement et nos services publics sont soudainement impayables. Les médias de masse jouent ici un rôle prépondérant pour nous faire avaler pareille couleuvre. Il ne reste quasi plus de journaliste critique et la presse est complètement liée aux grands groupes capitalistes ou aux politiciens. Aucune surprise donc à voir la cote de confiance des journalistes dégringoler dans l’opinion.

Combien de temps une société peut-elle continuer à tourner quand presque plus personne ne fait confiance à ceux qui la dirigent ? Cela dépend entièrement de l’existence ou non d’une alternative. La société capitaliste dispose de nombreux instruments pour s’assurer que la petite élite au pouvoir peut y rester et que la majorité ne s’y oppose pas. L’un d’eux, le poison nationaliste, vise à liguer les différents groupes de la population les uns contre les autres. On crée ainsi l’illusion que les problèmes ne sont pas les banques, les grands patrons et les politiciens, mais au contraire les Monsieur-Tout-Le-Monde dont le seul tort est de parler une autre langue.

En Flandre, Bart De Wever peut bien se tailler une image d’homme sincère et conséquent, s’il devait jamais arriver au pouvoir, il apparaîtra très vite que sa Flandre est une Flandre de casse sociale pour créer un paradis pour les riches, les hommes d’affaires, les banquiers et les rentiers. Pour obtenir ce paradis, le gros de la population devra renoncer à tout ce qu’elle a pu obtenir dans le passé.

Pour l’unité des travailleurs et le socialisme, contre le chaos capitaliste

Tout au long de ces dernières 25 années, on a tenté de nous faire croire qu’il y aurait peut-être une “Troisième Voie” entre capitalisme et socialisme. Les soi-disant “socialistes” du PS ont défendu que le socialisme en tant que système n’était pas compatible avec la “nature humaine” et qu’il fallait juste dompter la bête capitaliste. La crise actuelle, dont la fin est encore loin, démontre à quel point cette théorie était plate et fallacieuse.

Plus que jamais, il est nécessaire que le socialisme soit remis à l’ordre du jour en tant qu’alternative face à la crise capitaliste. Malgré nos moyens limités, c’est ce que nous cherchons à faire.

La faillite du capitalisme, qui conduira d’ici peu à des coupes budgétaires et à des contre-réformes gigantesques pour nous faire payer la crise, va entraîner la recherche d’une alternative crédible. Pour organiser cette recherche en une résistance active contre les conséquences de la crise du capitalisme, nous avons besoin d’un nouveau parti des travailleurs, nous avons besoin d’un outil large regroupant les organisations de gauche, mais surtout tous ceux qui sont encore inorganisés et qui ont envie de lutter contre les attaques antisociales. En participant à la liste Front des Gauches, et en vous appelant à voter pour elle le 13 juin, nous voulons diffuser cette idée.

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