1 mai 2010. Quelle réponse offrir face à la crise?

Lors du 1er Mai de cette année, beaucoup d’attention a été donnée à la crise. Il n’y a pas que la crise politique dans notre pays : il y a aussi la crise économique qui frappe durement et qui a pour conséquence une forte hausse du chômage. Tout le raffut médiatique autour de BHV et des péripéties de la Rue de la Loi n’est pas parvenu à repousser ce souci à l’arrière-plan. Une question importante pour la gauche est de savoir également comment utiliser la période électorale pour offrir une réponse face à la crise.

Marche des jeunes à Mons

  • Reportage de Télé Mons Borinage
  • Rapport
  • Photos par Boris
  • Photos par Leila

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Les discours traditionnels du 1er Mai n’ont qu’à peine fourni un début de réponse. Il y avait des discours quasi prévisibles, avec de vagues slogans pour faire de l’emploi la priorité, ou appelant à former un «front progressiste» autour de la social-démocratie. Cela ne suffit pas d’appeler à nouveau, le 1er Mai, à faire du travail une priorité, si c’est pour après aller participer à un gouvernement qui coupe dans les services publics (en plus du sous-investissement), qui chasse les chômeurs mais qui offre des cadeaux au patronat.

La FGTB a mis l’accent sur la lutte pour les emplois, mais cela a été quelque peu noyé sous l’appel à un front progressiste lors des élections et un appel franc et net à voter social-démocrate. La crise politique avait déjà été utilisée par le Groupe des 10, les négociateurs sociaux des employés et des entreprises, afin d’appeler à la stabilité. Mais pour quoi faire ? Economiser encore plus, comme le fait la social-démocratie en Grèce ?

Il y avait, dans les discours, une absence flagrante de réponse face à la crise. Comment pouvons-nous lutter pour l’emploi, quelles revendications sont nécessaires pour cela et comment pouvons-nous construire un rapport de force ? Devons-nous laisser le personnel de Carrefour se battre tout seul ? Quelle politique voulons-nous en guise de réponse à la politique néolibérale de ces trente dernières années ?

Le néolibéralisme a fait faillite, mais ces mêmes personnes qui s’étaient adaptées à cette politique, parmi lesquels la social-démocratie, n’ont elles-mêmes aucune alternative. Par conséquent, ils en arrivent dans le meilleur des cas à éructer des attaques bruyantes contre les «libéraux». Cela peut sembler radical, mais les actes se font toujours attendre.

Un programme anticrise doit partir des besoins et des nécessités de la majorité de la population. Créer de l’emploi peut se faire en répartissant le travail disponible, via une réduction de la semaine de travail et la protection des prépensions. La nationalisation des secteurs-clé de l’économie peut faire en sorte que les spéculateurs se retrouvent au chômage, et que ces secteurs-clé soient mis au service de la majorité de la population. Par exemple, pourquoi ne pas nationaliser Opel afin de mettre les compétences, le savoir et la force de travail à disposition de la recherche pour le développement de transports écologiques ?

Un autre point de discussion du 1er Mai a évidemment été la crise politique communautaire en cours en ce moment. Par rapport à cela aussi, la gauche doit apporter une réponse. Cela ne peut se faire que sur base de l’idée de l’unité des travailleurs, pour lutter ensemble contre chaque forme de discrimination et pour plus de services publics.

Lors du 1er Mai les militants du PSL étaient présents dans 17 villes dans tout le pays. Nous avons vendu 704 exemplaires de notre mensuel, avec un contenu identique en français et en néerlandais. Nous avons reçu de bonnes réponses par rapport à notre alternative socialiste face aux crises communautaire et économique. Le PSL désire participer aux élections de juin. Pas parce que nous nous attendons à une grande percée, mais plutôt afin de mettre en avant une position socialiste conséquente.


Le PSL au 1er Mai

Ce 1er Mai, le PSL était présent dans 17 villes : Ostende, Bruges, Courtrai, Alost, Gand, Termonde, Saint-Nicolas, Anvers, Malines, Mol, Louvain, Diest, Bruxelles, Liège, Verviers, Mons et Charleroi. Nous avons ainsi vendu 704 exemplaires de notre mensuel. La veille du 1er Mai à Alost, nous avons organisé une soirée de débat fort réussie, avec une quarantaine de personnes.

En Flandre Occidentale, cette année était un peu moins bonne que l’an passé. Non pas que l’enthousiasme de nos militants ne vienne à manquer, mais le temps a vraiment fait des siennes. Nous n’avons ainsi vendu que 59 exemplaires de notre journal cette année lors des manifestations à Ostende et à Bruges, contre 118 l’an passé.

La pluie n’a atteint la Flandre Orientale que plus tard dans la journée : nos militants ont ici pu intervenir dans des conditions optimales. Le résultat en a été qu’une fois encore, c’est dans cette province que nous avons le plus vendu: 222 journaux contre 191 l’an dernier. A Gand (95 journaux vendus) comme à Alost (85), nous avons battu notre score de l’an passé.

Dans la province d’Anvers, nous avons cette année dépassé les 100 exemplaires. Nous avions de bonnes délégations jeunes pour l’emploi lors des cortèges à Anvers, à Malines et à Mol. A Anvers, nous avons vendu 66 journaux (contre 48 l’an passé). A Mol comme à Malines, une vingtaine. Le slogan qui a eu le plus de succès a été « BHV, quel flop – Nous voulons une école et un job ».

Le Brabant Flamand a toujours été un peu moins réceptif, mais cette année nous avons vendu 41 journaux à Louvain et 10 à Diest, ce qui fait un total de 51 – mieux que les 35 de l’an dernier.

A Bruxelles se tenait notre grand stand traditionnel sur la Place Rouppe. Cela ne nous a rapporté qu’un peu de fonds de lutte : il y avait moins de monde que l’an passé. Alors que nous avions pu compter sur 15 000 personnes présentes l’an passé, il n’y en avait que 10 000 cette année. La vente de notre journal s’en est aussi ressentie : 91 exemplaires vendus contre 170 l’an passé.

Dans le Hainaut, nous sommes intervenus à Charleroi où nous avons vendu 19 journaux. A Mons, le PSL a participé à une manifestation de jeunes en lutte pour l’emploi soutenue par les Jeunes-FGTB de Charleroi et par les JOC du Hainaut. La FGTB n’a pas organisé de fête cette année à Mons. La manifestation a attiré une septantaine de personnes, plus que ce qui était attendu. Nous avons vendu 59 journaux à Mons.

Enfin, le PSL était bien évidemment présent dans la province de Liège. Nous avons là aussi vendu plus que l’an passé. A Liège, nous avons vendu 70 journaux et à Verviers, 30. Nous n’avions cette année pas de stand officiel à Liège, mais cela n’a pas empêché nos membres liégeois de mener une campagne active toute la journée autour de notre table non-officielle.

Nous avons déjà publié sur ce site un certain nombre de photos et de rapports du 1er Mai – vous en voyez un avant-goût ci-dessous. Le PSL célèbre le 1er Mai en tant que journée de lutte, de solidarité et de socialisme. Le 1er Mai, nous fêtons notre lutte pour une alternative socialiste, une lutte que nous menons toute l’année. Soutenez notre cause, et rejoignez le PSL !

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