Les droits des LGBT avant et maintenant

Le téléfilm "un amour à taire" (disponible en DVD) traite d’un sujet méconnu, la déportation des homosexuels au cours de la seconde guerre mondiale et est l’un des trois films de l’histoire du cinéma à aborder cette thématique (avec Bent et Paragraphe 175). Mais au-delàs de l’Histoire, c’est aussi une poignante histoire d’amour.

Par Pablo V (Bruxelles)

Avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933, arrive aussi la loi sur la prévention des «désastres héréditaires» (s’appuyant sur des thèses génétiques) qui prévoit notamment la possibilité de stériliser les homosexuels. 50.000 à 63.000 personnes furent condamnées pour homosexualité entre 1933 et 1934 uniquement selon Albert Knoll (archiviste au Mémorial de Dachau). En 1935, le paragraphe 175 du code pénal allemand systématise la persécution des homosexuels, avec les résultats que l’on connaît : sur base de condamnations «légales», on estime que plus de 100.000 homosexuels ont été déportés par les nazis. Cette loi ne sera abrogée en Allemagne qu’en 1994.

En France, la loi criminalisant l’homosexualité promulg uée en 1942 sous Vichy a été maintenue à la Libération et n’a été abrogée qu’en 1981. Il a fallu attendre 2001 pour que la déportation homosexuelle soit officiellement reconnue par l’Etat. Le monde stalinien n’a pas échappé pas à cette vague sinistre: l’homosexualité était synonyme de déportation dans un Goulag en URSS. En effet, la loi du 7 mars 1934 de Staline punissait de cinq ans de travaux forcés les rapports homosexuels. De nos jours, 7 pays condamnent encore l’homosexualité à la peine de mort.

En 2005, deux jeunes iraniens ont été exécutés publiquement par pendaison (voir photo). Une soixantaine les condamne à différentes peines, emprisonnement, sévices corporels, coup de fouet, déportation et autres. Un projet de loi en Ouganda visant à condamner à mort les homosexuels a été déposé en 2009!

Samedi 15 mai : Gay Pride à Bruxelles

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