Comme à Bayer et à Inbev, on peut obliger la direction à retirer son plan à Godiva aussi! – ORGANISONS LA SOLIDARITE !

Voici quelques semaines que la direction de Godiva a présenté au personnel un plan de restructuration pour son usine à Koekelberg. Objectif : supprimer 87 ouvriers et 3 employés du secteur emballage. Depuis, la direction freine toute tentative de négociation et de recherche d’alternative à ce nouveau bain de sang social.

Rapport d’intervention à Godiva, ce jeudi 8 avril 2010, par Nicolas (Bruxelles)

Il nous faut des Marches des Jeunes pour l’emploi!

Selon le rapport annuel de la banque nationale, 67.000 emplois ont disparu en 2009 en Belgique et l’année 2010 pourrait être deux fois pire. On dépassera le cap des 750.000 chômeurs cette année, selon l’étude de l’institut de développement durable. Un bien triste record.

Le PSL soutien l’idée de Marches des Jeunes pour l’Emploi locales. Nous voulons collaborer avec chacun (tant les personnes que les organisations) qui le souhaitent. Pour cela, nous proposons de mettre sur pied des comités de mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les écoles afin d’impliquer tous ceux qui veulent participer à la campagne et de faire de cette manifestation locale une marche combative et réussie.

Le Parti Socialiste de Lutte défend :

  • Stop à la chasse aux chômeurs ! Il faut s’en prendre au chômage pas aux chômeurs!
  • Défendons chaque emploi, pas de racisme! Nationalisation des entreprises qui font des licenciements collectifs!
  • Stop aux contrats précaires! Des emplois décents pour tous avec un salaire minimum de 1500 € net!
  • Plus de moyens publics pour l’enseignement: 7% du PIB!
  • Partageons l’emploi disponible, 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!

Ce qu’on peut lire dans les médias (lorsque ceux-ci veulent bien relayer l’info) et dans les interviews de la direction, c’est une description d’une usine prise d’assaut par ses travailleurs, une usine menacée par de possibles débordements de la part de ses salariés.

Les actions des travailleurs sont amplement justifiées. Lors des 5 dernières semaines, ils ont déjà mené deux jours grève, Ils mènent aussi des actions escargot. Les livraisons vers l’extérieur et de matières premières sont bloquées depuis une semaine. Mardi, quelques policiers sont aussi entrés dans l’usine et ont demandé les pièces d’identité des travailleurs qui mènent les actions. On assiste à une véritable criminalisation des travailleurs de la part de la direction.

Depuis mercredi, la direction tente de passer en force en installant le lock-out, c’est-à-dire un sabotage de la production par la direction elle-même en fermant les portes de l’usine et en empêchant les travailleurs de rejoindre leur poste de travail. Ce lock-out est une atteinte au droit de grève et d’actions des syndicats et crée un précédant pour les travailleurs de tout les secteurs. Un lock-out est décider par un ou quelque directeur dans un bureau et n’a rien de légitime au contraire d’une grève qui est décidé par la majorité du personnel.

Depuis mercredi matin, les travailleurs se relayent donc aux portes de l’usine à Koekelberg pour protester contre ce lock-out et empêcher la direction de pouvoir entre temps retirer les stocks présents dans l’usine et maintenir l’outil de travail.

Pourtant au piquet ce matin, les militants du PSL venus en solidarité ont pu entendre une toute autre version de l’histoire. En effet selon les travailleurs sur place, depuis l’annonce du plan de restructuration, « les syndicats ont cherché le dialogue et la recherche d’alternative, mais la direction est restée sur sa position, bloquant toute avancée . La direction ne respecte même plus le processus dicté par la loi-Renault. Depuis l’annonce du plan, la direction cherche la confrontation et pousse les travailleurs à bout par toute une série d’intimidations individuelles, comme on a tenu bon ils ont décidé de stopper eux-mêmes la production en mettant en place le lock-out ».

« Aujourd’hui avec ce plan, la direction veut nous faire payer les erreurs, les problèmes et les dettes de l’entreprise. Ils veulent augmenter leurs profits sur notre dos en sous-traitant toujours plus la production.» Le cas de Godiva n’est pas isolé. C’est le même discours qu’ailleurs : faire payer les profits d’une minorité sur le dos des travailleurs. La lutte des travailleurs de Godiva ne doit pas rester isolée.

Ce matin, Avec la campagne «jeunes pour l’emploi» du PSL, nos militants ont pris l’initiative de lancer une campagne de solidarité dans le quartier aux alentours de l’usine. Nous avons distribué aux riverains et aux commerçants des affiches reprenant «Défendons chaque emploi ! Solidarité avec les travailleurs de Godiva!» Nous invitons tout le monde à participer à cette campagne. Les travailleurs de Godiva se relayent 24h/24 au piquet, il est possible de leur rendre visite en solidarité. On l’a vu à Inbev dernièrement, les travailleurs en lutte ont été capables de mobiliser le soutient et la solidarité de la population, mais également d’autres entreprises du secteur jusque dans des filiales d’Inbev au Brésil.

A Godiva aussi il est nécessaire d’organiser la solidarité. 75% des travailleurs de Godiva habitent Bruxelles. Dans certains quartiers de Bruxelles aux alentours de l’usine, le taux de chômage monte jusqu’à 70% chez les jeunes car il n’y a pas assez d’emplois dans l’industrie. Souvent, les jeunes sont confrontés aux contrats précaires et flexibles. C’est le cas pour de nombreux jeunes chaque année à Godiva qui sont embauché pour quelques mois entre Aout et fin décembre pour assurer les pics de production de pralines pour la Saint-Valentin et les fêtes de fin d’années après quoi les patrons le rejettent à la rue comme des kleenex.

Pourquoi ne pas organiser une manifestation de solidarité à Koekelberg ? On pourrait mobiliser en visitant les autres usines de l’alimentation d’une part et d’autre part appeler à la solidarité dans le quartier en mobilisant les riverains.

Défendons chaque emploi, solidarité avec les travailleurs de Godiva !

Que faire ?

  • Visiter le piquet (24h/24) pour exprimer aux travailleurs notre solidarité: Lieu :Avenue de Jette 1081 Bruxelles (Koekelberg) – Métro : Simonis
  • Télécharger notre affichette de solidarité et la coller à la fenêtre de votre maison, votre voiture,… affiche et pétition).
  • soutenir financièrement notre campagne de solidarité : versez au compte : 001-2260393-78 avec la mention ‘solidarité Godiva’
  • Nous contacter pour participer à la campagne de solidarité via info@socialisme.be
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