Si tu veux un futur, il faut lutter!

CHAQUE JOUR à l’école, tu entends que si tu fais de ton mieux et que tu étudies et travailles beaucoup, tu auras un bel avenir. Tu pourras avoir un diplôme, tu trouveras un travail sympa et bien payé, et tu auras accès au sommet.

Nele Verschelden

Mais que voyons nous dans la réalité? Après leurs études, beaucoup de jeunes atterrissent au chômage. En ce moment, selon le RVA, il y a 536.662 chômeurs officiels. Si on y ajoute les chômeurs à temps partiel, les prépensionnés, les jeunes sortants de l’école et les personnes qui ont des petits boulots, le nombre total réel de chômeurs est de plus de 1 million de personnes. En décembre 2003, il y avait environ 1 jeune sur 5 sans emploi. Dans certaines villes wallonnes, il s’agit de plus de 30% des jeunes qui sortent de l’école qui atterrissent au chômage. A Charleroi, cela concerne 43% des jeunes fi lles qui quittent l’école.

On nous raconte souvent que les chômeurs choisissent leur situation; qu’ils sont trop paresseux pour chercher un travail et qu’ils profi tent de la sécurité sociale. C’est un énorme mensonge qu’on essaye de faire croire même aux chômeurs. En ce moment, pour chaque boulot libre au VDAB, il y a 40 chômeurs. Et si tu ne trouves pas de travail en sortant de l’école, tu dois attendre 9 mois, avec seulement 600 euros par mois ; et avec ça, tu dois encore payer ta location, ta nourriture, le transport, …

Si tu as la chance de trouver un boulot, c’est souvent un travail intérimaire. Les jeunes sont employés par les entreprises pour faire les heures les plus fl exibles et les petits travaux les plus désagréables. Et ça, toujours de manière temporaire, sans perspective d’avoir un contrat à durée indéterminée et, de plus, souvent sous-payés. Entre 1992 et 2002, le nombre de travailleurs à temps partiel a augmenté de 8.5% à 20.3% de la population.

Des documents internes du gouvernement montrent qu’il veut supprimer à 30.000 personnes les allocations de chômage avant 2007. Ce sont surtout les jeunes qui en seront les victimes. Ces mesures sont prises contre ceux qui sont obligés d’accepter n’importe quel job pour survivre. Comme conséquences, les salaires et les conditions de travail des plus vieux travailleurs sont aussi tirés vers le bas. Les patrons essayent en effet de dresser les travailleurs plus jeunes et ceux plus vieux les uns contre les autres, en embauchant ceux qui travaillent aux salaires les plus bas. Par cette politique, les acquis sociaux, gagnés dans les années précédentes, sont limités au minimum.

Tout les acquis ont été obtenus par des luttes : la sécurité sociale, l’enseignement gratuit, le droit de vote général,… Nos parents et nos grands-parents se sont battus, ont fait grève. Nous refusons les attaques du gouvernement et du patronat ! Nous devons nous aussi lutter ! Si tu veux un avenir, tu dois t’organiser et te battre ! Rejoins Résistance International et mobilise avec nous pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi et contre le racisme le 19 mars 2005!

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Première page de Lutte Socialiste