Deux réfugiés agressés à Bruxelles : l’homophobie frappe dans le métro !

Il est 21h samedi soir, deux étudiants, Yahia et Ramzi, décident de sortir avec des amis. Ce qui s’annonçait comme une bonne soirée entre potes se terminera aux urgences de l’hôpital Brugmann. Les Etudiants de Gauche Actifs sont scandalisés par cette agression homophobe.

L’un des agresseurs a asséné plusieurs coups répétés dans le visage de Ramzi en beuglant «Zemel, pédé ! Je déteste les pédés ! Descendez, je vais vous buter, je ne supporte pas les pédés !» (article du Soir, 30/03/10) Ramzi, étudiant à l’université de Louvain, est rapidement transporté à l’hôpital le visage en sang, tuméfié. «On ne peut pas laisser passer ça, c’est trop grave !», s’insurge son copain Yahia. Les deux victimes sont des réfugiés, l’un algérien et l’autre palestinien. Ils ont fui leur pays d’origine pour échapper aux persécutions homophobes. En effet, en Algérie et en Palestine, l’homosexualité est toujours punie par la loi. La répression est très dure… Aujourd’hui encore, dans beaucoup de pays, les LGBT doivent faire face à de nombreuses persécutions au point qu’ils sont obligés de se cacher ou d’immigrer pour pouvoir vivre leur sexualité sans craindre de se faire casser la gueule au coin d’une rue. Ainsi, Yahia a par exemple été menacé de mort par un intégriste salafiste à Alger. «C’est très grave. Je veux pouvoir me déplacer librement, en assumant mon double statut d’Arabe et de gay.» (article du Soir, 30/03/10) Ramzi poursuit, non sans émotion : «J’ai fui la haine, je ne veux pas la retrouver ici.» Enfin, on sait que des insultes comme «sale pédé !» amènent inévitablement à toujours plus de violence homophobe (comme chaque discrimination produit systématiquement davantage de violence).

Alors non, le combat n’est pas terminé !

Dans notre pays, malgré les avancées légales, la violence envers les LGBT restent une réalité. Yahia et Ramzi ne sont pas les seuls. Il est très difficile de se procurer des chiffres à ce sujet. En effet, aucun recensement des agressions homophobes n’est effectué par la Police. Mais les chiffres dont on dispose parlent d’eux-mêmes : 12,4 % des jeunes gays tentent de se suicider (en rapport avec 5,9 % des garçons hétéros) et 25 % des jeunes lesbiennes (contre 5,4 % des jeunes filles hétéros). Par ailleurs, selon une enquête européenne, 80 % des gays et lesbiennes de moins de 25 ans déclarent avoir été victime de violences verbales et souvent physiques durant leur scolarité du fait de leur orientation sexuelle différente. Ces chiffres éclairent le parcours du combattant qui attend tout LGBT. Lutter contre les discriminations et pour une égalité des genres est donc plus que nécessaire ! C’est pourquoi le PSL/LSP participe chaque année à la Gay Pride qui doit plus que jamais redevenir un moment de se battre pour les droits LGBT et non principalement une vitrine commerciale des grandes marques. Nous voulons mener ce combat avec la grande majorité des gens, comme les jeunes, les travailleurs avec ou sans emploi et leur famille. Nous sommes convaincus que c’est à nous de mener ensemble la lutte contre ceux qui veulent nous diviser – que se soit sur base des origines, des sexes, des religions… ou des préférences sexuelles – pour mieux nous exploiter. Nous pouvons mettre en place une société sans oppression, ni exploitation, ni discrimination parce que plus personne n’y aura intérêt : une société socialiste démocratique. No Socialism, No Way !

Gay Pride : RDV SAMEDI 15 MAI 2010 pour dire Stop à l’Homophobie.

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