Rassemblement de délégués syndicaux devant le siège de la FEB, contre la volonté des organisations patronales d’obtenir de nouvelles facilités de licenciement.

Ce mercredi 17 mars, près de 5.000 délégués se sont rassemblé sur le Mont des arts à Bruxelles, à proximité du siège de la Fédération des Entreprises Belges. Le but de cette action était de montrer leur opposition aux nouveaux plans patronaux présentés dans leur campagne «laissez-nous entreprendre» lancée il y a quelques semaines. Avec ce «laissez-nous entreprendre», il est clair que les travailleurs entrevoient très nettement un «laissez-nous licencier».

Par Nico (Bruxelles)

Et c’est plus que justifié. En effet, le patronat veut avancer sur différents sujets en attaquant toujours plus les acquis des travailleurs. A côté de leur volonté de s’attaquer aux pensions, il est question aujourd’hui de s’en prendre aux préavis de licenciement. Ils veulent notamment s’attaquer aux statuts employé/ouvrier en les alignant sur une nouvelle base moins favorable aux travailleurs. Selon les syndicats: «La durée de votre préavis actuel va être divisée aisément par 4 ou 5 et le Trésor public et la Sécurité sociale, déjà sous forte pression actuellement, seraient privés de nombreuses rentrées (du fait de l’absence d’impôts et de cotisations sur l’indemnité de licenciement)». Les patrons veulent également exonérer les indemnités, ce qui mettrait encore plus les finances publiques et la SECU sous pression: une nouvelle baisse de charges pour les patrons.

Cette action est importante, il faut maintenant l’élargir. A Inbev, à Bayer, la lutte a payé et les directions ont dû reculer et abandonner leurs attaques.

Ces expériences doivent être utilisées et généralisées pour les travailleurs de Carrefour, d’Opel et pour tous les autres qui seront touchés par les plans émanant de la FEB.

Ce mercredi à Bruxelles, le rassemblement ne concernait uniquement que les délégués, nous devons maintenant redescendre sur les lieux de travail et mobiliser l’ensemble des travailleurs pour une journée de grève et une manifestation nationale. La volonté de lutter était perceptible à cette action. Malgré le podium et la musique dans le parc, les travailleurs ont tenu à manifester leur opposition devant les portes de la FEB. Un tel rassemblement doit être le point de départ pour un plan d’action large, discuté sur les lieux de travail, dans les délégations syndicales, impliquant chaque travailleur pour la défense de nos statuts et de nos acquis.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai