Aidez-nous à briser le blocus médiatique et à stopper les provocations politiques! Envoyez des messages de solidarité!
A Zhanaozen, dans l’ouest du Kazakshtan, les travailleurs de “KazMunaiGaz” et de sa filiale “OzenMunaiGaz” sont en grève. Les dirigeants de la grève tiennent bon face à la répression. Des dizaines de milliers de travailleurs des raffineries sont en grève depuis le 4 mars et vingt travailleurs sont prêts à entamer une grève de la faim à durée indéterminée.
Ils sont soutenus par leurs familles. Ils luttent pour l’amélioration des conditions de vie et des salaires et pour la nationalisation de cette ancienne compagnie d’Etat sous le contrôle des travailleurs.
La grève a débuté le 4 mars avec un meeting de masse de 3.000 travailleurs à la station de bus à partir de laquelle les travailleurs sont amenés sur le champ de pétrole. C’étaient surtout alors des travailleurs de “OzenMunaiGaz” qui, depuis la privatisation, est propriété de Timour Koulibaïev, beau-fils du Président Noursoultan Nazavaïev. Ils y ont élu un comité de grève, rédigé une plate-forme de revendications et décidé de construire un syndicat indépendant. Toutes les livraisons de pétrole ont stoppé. Seule la ligne de production fonctionne encore. Entre-temps, l’extraction du pétrole s’est arrêtée.
En novembre, les travailleurs du pétrole avaient organisé des grèves et manifestations avec des grèves de la faim par des dizaines de travailleurs. Malgré quelques vagues promesses de la direction, les revendications des grévistes n’ont pas été satisfaites. Les travailleurs sont en colère à cause des mauvaises conditions de travail, des bas salaires et de l’équipement décrépit avec lequel ils doivent travailler, lequel a été racheté par la direction en seconde main, mais qui, au niveau des primes fiscales, a été enregistré en tant que “équipement neuf”.
Les travailleurs sont convaincus que les problèmes ont été causés par la corruption de la direction, conséquence de la privatisation. Ils revendiquent par conséquent le transfert de toutes les parts privées à l’Etat et le contrôle ouvrier sur le ravitaillement, l’achat d’équipement et le partage des profits. Les travailleurs disent n’avoir aucune confiance dans les gérants et exigent des négociations directement avec le gouvernement.
Blocus médiatique
Les autorités cherchent à gagner du temps et essaient de retenir toutes les informations au sujet de la grève. Pas une des principales chaînes de télévision, pas un des principaux journaux ne font la moindre mention des événements sans pareil de Zhanaozen. C’est une véritable “guerre des nerfs” qui a lieu en ce moment. Le gouvernement cherche à identifier les “provocateurs”, les “organisateurs centraux” et les “extrémistes” afin de pouvoir rejeter sur eux l’entièreté de la responsabilité de la grève dans l’espoir d’effrayer la masse des travailleurs. Lors de leur assemblée quotidienne, les grévistes promettent qu’ils répondront aux provocations ou aux arrestations de militants par une marche de dizaines de milliers de personnes sur Aktaï, la capitale régionale, où ils organiseront un meeting de protestation de masse avec la population locale, de laquelle déjà beaucoup ont annoncé qu’ils soutiendront leur protestation.
Le 10 mars, la Cour de Justice de Zhanaozen a déclaré “illégale” la grève des travailleurs du pétrole, ordonné la dissolution de la grève, et a inculpé plusieurs grévistes d’infraction à la loi. Les travailleurs rejettent la décision de la Cour et refusent de cesser leur action, ils sont prêts à mener leur lutte jusqu’à la victoire.
La ville de Zhanaozen est maintenant assiégée par la police anti-émeute. On a parlé de cas de policiers qui se sont déguisés en travailleur du pétrole afin d’infiltrer la masse et de susciter des provocations.
Afin de soutenir la détermination des travailleurs, il est nécessaire de diffuser cette nouvelle et de lancer une campagne de solidarité internationale. Des milliers de grévistes ainsi que leurs familles tournent leurs yeux vers le soutien qu’ils recevront et espèrent ne pas devoir lutter isolés.
En automne dernier, le PSL vous a appelé à protester contre la répression contre Aïnour Kourmanov à Almata, un membre connu de notre organisation-soeur en Kazakhstan. Nous faisons de nouveau appel à vous maintenant, de même qu’au mouvement ouvrier international, pour organiser la solidarité avec la lutte des travailleurs du Kazakhstan, et d’exiger de la république kazakhe qu’elle respecte les normes des droits de l’homme internationales pour donner aux travailleurs le droit de participer à des syndicats et à des négociations collectives.
Envoyez des messages de solidarité à :
KMGsolidarity@gmail.com
Envoyez des mails de protestation à :
AO National Company ‘KazMunaiGaz’ – Republic of Kazachstan – Astana 010000 – Pr. Kabanbai-batyra, 19
e-mail: info@kmg.kz en doverie@kmg.kz
et à l’Ambassadeur du Kazakhstan en Belgique : Ambassador Yerik Outembaïev -embassykaz@gmail.com