Notre étonnement était grand hier en lisant les sites d’actualités, quand nous avons appris que des gens avaient été arrêtés. Nous avons entendu une toute autre histoire dans laquelle la police joue un rôle particulièrement trouble. 15 agents en civils ont porté durant un certain temps des chasubles de Blokbuster et Etudiants de Gauche Actifs. Avertis par plusieurs manifestants, nous sommes allés à leur recherche. Ce n’est que quand nous avons dit que nous allions prendre des photos qu’ils les ont enfin enlevées !
C’est un scandale et nous n’hésiterons pas à en référer devant tous les services compétents. Nous n’avons aucun problème si des policiers éprouvent de la sympathie pour le message antifasciste de Blokbuster, mais se faire passer pour des manifestants quand ils sont en service est inacceptable. C’est abuser de la réputation de Blokbuster.
Nous avons entendu que des gens ont été arrêtés dans le voisinage de la gare d’Anvers-Berchem. Nous ne savons pas de qui il s’agit, et aucun membre de Blokbuster n’a été arrêté. Si la police explique dans les médias que des membres de Blokbuster ont été arrêtés, il ne peut s’agir que de mensonges. Ou alors, il s’agit de partisans de Blokbuster qui nous sont complètement inconnus.
En opposition à ce qui est paru dans les médias – sous indications de la police – nous avons entendu que des participants à la manifestation d’extrême-droite ont été arrêtés et qu’il y a eu plusieurs arrestations parce que les habitants des quartiers où passait le NSV se sont sentis choqués et ont tenu à protester. Le quotidien flamand Het Nieuwsblad a affirmé que 48 manifestants d’extrême-droite et 7 contre-manifestants ont été arrêtés (les sept personnes arrêtées à la gare). L’AFF (le Front Antifasciste) confirme cela sur base de témoins oculaires.
Selon différents témoins, les arrestations de la gare d’Anvers-Berchem auraient été faites par des agents en civil qui portaient des chasubles de Blokbuster. Nous déposons plainte devant le Comité P et également sur le plan local devant tous les responsables. Nous avons eu une série de discussions avec la police avant la manifestation. Ceux-ci sont allés très loin dans les dispositions qu’ils voulaient nous faire accepter, et nous avons fortement hésité. Finalement, avec des réserves sur un certain nombre de points, nous avons pourtant accepté. Au vu du déroulement de la manifestation hier soir – une manifestation non-violente sans un seul incident – et au vu de l’attitude de la police (mettre nos chasubles et mentir dans les médias au sujet des arrestations), nous sommes convaincus que nous ne signerons plus des documents semblables.