HAUTES ÉCOLES. Nous ne voulons pas de miettes!

LE PROBLÈME du refinancement est toujours là, et celui de la volonté des représentations étudiantes pour le résoudre aussi…

Simon Hupkens

Un pas en avant: les organisations étudiantes (Fédération des Etudiants Francophones et Union des Etudiants en Communauté Française) mobilisent leurs bases en début d’année scolaire et obtiennent une rallonge de 5.000.000 d’euros pour les Hautes Ecoles. Sur cette somme, seuls 3.750.000 euros seront effectivement alloués, le solde ne sera attribués aux écoles que sur base d’un plan «d’optimisation» (un mot du jargon patronal qui signifie «austérité budgétaire», la ministre de l’Enseignement supérieur Dominique Simonet n’a pas été pour rien la patronne du port autonome de Liège). De plus, il ne s’agit en rien d’une augmentation structurelle du budget des Hautes Ecoles. Cette augmentation ne sera pas reconduite l’année prochaine.

Enfin, le budget de l’enseignement ne sera toujours pas lié à l’augmentation du nombre d’élèves. On aurait pu penser que devant cette faible conces-sion de la part de la ministre, les syndicats allaient redoubler d’ardeur mais…

Un saut en arrière : plutôt que de continuer les actions et de les lier avec celles des profs et du non-marchand, les même organisations laissent retomber la pression. Sans doute ont-elles été persuadées que l’accord que leur présentait la ministre était le seul possible. Comme d’habitude, l’argent semble introuvable mais les mêmes qui voudraient voir l’enseignement réduit au rôle de succursale des grandes entreprises nagent dans les coupons de dividendes. Et comme d’habitude, les organisations étudiantes gobent et se lamentent qu’aucune solution structurelle ne soit envisageable.

Une seule solution : activer les étudiants, les convaincre de ne faire confiance qu’à euxmêmes pour obtenir des concessions du gouvernement communautaire et mobiliser à la base sans attendre une décision de leurs représentants officiels. C’est ce à quoi travaille Etudiants de Gauche Actifs, notre organisation dans les Hautes Ecoles et les universités tout en mettant en avant la nécessité d’un mouvement étudiant radical, fort et uni qui puisse faire aboutir les revendications étudiantes.

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Première page de Lutte Socialiste