A partir de février 2010, la STIB va augmenter ses tarifs de 2,53% en moyenne. Cela devra rapporter quelques 4 millions d’euros. Cela pose immédiatement la question de la stratégie suivie par les différents transports en commun du pays.
On parle beaucoup de l’environnement ou encore du fait qu’il faut revoir nos modes de transport. La véritable solution serait un développement de transports en commun gratuits, mais leur accès devient moins abordable d’année en année. Sur le même temps, on parle d’une taxe au kilomètre pour les voitures. C’est à chaque fois les usagers qui trinquent, quel que soit leur moyen de transport!
Les agressions contre les membres du personnel de la STIB ou d’autres transports en commun font également régulièrement la une de l’actualité et c’est un fait que la plupart de ces violences ont pour cause le tarif du transport. La gratuité de l’accès aux transports en commun, en plus de l’impact de cette mesure pour l’environnement, diminuerait drastiquement ces agressions. Les transports en communs ont besoin d’investissements publics massifs pour en augmenter la qualité, élargir le réseau, augmenter le personnel (entre autres pour la sécurité), mais aussi pour les rendre gratuits et accessibles à tous.
La CGSP-Finances estime que la grande fraude fiscale s’élève environ à 30 milliards d’euros par an. Financer des mesures comme le développement de nos services publics ne pose aucun problème dès lors que l’on a la volonté d’aller chercher l’argent là où il se trouve et non plus dans les poches des usagers, déjà bien vides.
On se consolera en constant que l’augmentation moyenne est moins importante qu’ailleurs: 4,64% au TEC et 2,76% chez De Lijn.