Non à la taxe au kilomètre!

A la suite des Pays-Bas, il est maintenant question d’instaurer en Belgique aussi une taxe au kilomètre. L’idée est que les automobilistes payent individuellement pour chaque kilomètre sur les autoroutes. Cette mesure, présentée comme un moyen de protéger l’environnement en responsabilisant les automobilistes, est une taxe asociale.

Les Pays-Bas ont été les premiers à introduire une taxe au kilomètre, qui s’appliquera à partir de 2012 à la place d’une taxe de circulation. Le tarif de base s’élèverait à 3 euros par kilomètre, montant qui pourrait être plus élevé aux heures de pointe et atteindrait les 6 à 7 euros d’ici 2018. Les chauffeurs étrangers payeraient également à partir de 2018. Ce principe serait basé sur un système d’enregistrement électronique.

Ce débat est arrivé dans notre pays, mais on ne parle pas ici de la suppression de la taxe de circulation, cette nouvelle mesure serait donc une taxe complémentaire. Le PSL a un certain nombre de remarques contre cette idée.

Premièrement, cette mesure sert avant tout à individualiser un problème collectif. Le problème de mobilité n’est pas causé par les travailleurs. Ce n’est pas par plaisir que ces derniers passent des heures dans des embouteillages. Le problème de mobilité est lié à la façon de réfléchir au sujet du transport dans ce système: tout doit être soumis aux intérêts à court terme des grandes entreprises.

A la place de rendre responsables les usagers pour les problèmes d’embouteillage et de pollution, de bien meilleurs résultats pourraient être obtenus avec des transports en commun étendus et gratuits. Cela créerait beaucoup d’emplois tout en réglant le problème de circulation. Mais pour cela nous devons remettre en cause le système de production tel qu’il est actuellement organisé.

La flexibilisation et la recherche de profit entraine beaucoup de transport inutile sur les routes. Notamment au niveau des marchandises. Nous devons mettre en place et développer des alternatives qui s’opposent au transport par camion, très polluant. Par exemple, la proposition de filialiser b-Cargo (transport de marchandises par train) est un pas dans la mauvaise direction: cela n’aura pour conséquence que de diminuer le transport de marchandises par rail en augmentant le transport par camion sur les routes. Une taxe au kilomètre n’empêchera pas ce gaspillage.

Nous avons un autre problème avec cette proposition: son caractère asocial. Un millionnaire dans sa limousine payera autant qu’un étudiant dans sa voiture d’occasion. L’étudiant pourrait même payer plus en raison de sa voiture plus vieille et plus polluante.

C’est une manière asociale de lever des impôts, en faisant porter le coût sur toutes les épaules, indépendamment du fait de savoir quelles sont les plus faibles et les plus robustes. Nous nous opposons à de semblables taxes. C’est pour cela que nous nous opposons aussi à toute TVA sur les biens de première nécessité.

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